1 créateur sur 3 envisage de vendre sa start-up

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 24 mai 2018 à 12h21
Startups Levee Fonds Recrutement Drh
@shutter - © Economie Matin
30 %En 2017, 30 % des créateurs de start-ups envisagent de vendre leur entreprise.

La proportion des créateurs de start-ups désireux de vendre leur entreprise a fait un bond spectaculaire entre 2005 et 2017. Aujourd’hui, 30 % d’entre eux envisagent de se séparer de leur jeune pousse, apprend-t-on d’une étude de l’Institut Friedland.

La part des entrepreneurs souhaitant vendre leur start-up a augmenté de 30 %

En 2005, seul 1 % des créateurs de start-ups envisageait de vendre leur entreprise, et autant envisageaient d’en céder des parts. En 2017, la proportion des entrepreneurs souhaitant vendre a été multipliée par 30 très exactement, et celle des créateurs souhaitant céder des parts s’établit aujourd’hui à 32 %, révèle une étude de l’Institut Friedland (ainsi s’appelle le think-tank de la CCI Paris Ile-de-France).

Pour Renaud Redien-Collot, auteur de l’étude, « ce scenario n’allait pas encore de soi il y a une dizaine d’années car il dénotait un manque de volonté de la part de l’entrepreneur. Le fait que de plus en plus de startupers envisagent le rachat montre qu’un tabou est progressivement levé ».

Les grandes entreprises repèrent très tôt les start-ups prometteuses

Il est vrai que passées les premières années, la majorité des start-ups connaissent un plateau de croissance. Le dirigeant peut alors douter de ses chances de consolidation de l’activité et envisager le rachat. Conscients de la probabilité élevée de ce scénario, les grandes entreprises et autres investisseurs commencent d’ailleurs à s’intéresser très en amont aux start-ups prometteuses.

Selon les observations de Renaud Redien-Collot, les entrepreneurs qui songent au rachat n’ont pas hésité à faire évoluer leur idée ou modèle commercial au fil des ans. Ils ont envisagé plusieurs scénarii et ont parfois même renégocié leurs accords avec les banquiers. À l’inverse, les startupers qui n’envisagent pas le rachat sont très attachés au business plan de départ. Ils ont une approche de la croissance plutôt linéaire, focalisée sur l’atteinte du point mort.

Laissez un commentaire
Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

Aucun commentaire à «1 créateur sur 3 envisage de vendre sa start-up»

Laisser un commentaire

* Champs requis