Les concessionnaires sont eux aussi victimes de la pénurie qui frappe les constructeurs automobiles. Et tout particulièrement les vendeurs, qui ont beaucoup moins de voitures à vendre et donc, des primes qui chutent.
Ce sont les victimes collatérales de la crise qui secoue l'industrie automobile. Les vendeurs des concessions voient en effet leurs rémunérations se réduire comme peau de chagrin pour une raison simple : les véhicules à vendre se font de plus en plus rare ! Il faut savoir que ces commerciaux touchent un salaire fixe assez faible, autour de 1.000 euros. Mais ils peuvent le bonifier par le jeu de primes obtenues sur la vente de véhicules dans les concessions. Et cela peut monter assez vite, le salaire peut être multiplié par deux, trois, voire quatre.
Des primes qui mettent du beurre dans les épinards
Or, ces primes ne sont versées qu'à la réception de la voiture, pas au moment de la commande. Actuellement, le temps d'attente pour réceptionner un véhicule neuf est de huit mois, voire plus encore. Résultat : les commerciaux des concessions subissent un passage à vide qui réduit fortement leurs rémunérations, comme le détaille BFM Business. Des concessionnaires ont décidé de procéder à des avances, mais la situation ne peut pas perdurer éternellement. Ils craignent que leurs vendeurs ne partent vers d'autres cieux.
Une pénurie chasse l'autre
Or, former un nouveau commercial prend du temps et avant qu'il soit pleinement opérationnel, la pénurie aura peut-être cessé. C'est donc un moment délicat à traverser, et c'est pourquoi la Plateforme de la filière automobile (PFA) a décidé d'intervenir. Des dispositifs d'aides pourraient être mis en place, et des discussions vont avoir lieu avec le ministère de l'Économie pour voir ce qu'il est possible de faire. Les pénuries dans la filière devraient se poursuivre tout au long du premier semestre 2022, voire plus longtemps encore.