Après la sortie des États-Unis de l’accord de Paris Sur Le climat, Emmanuel Macron a pris le leadership européen, voire mondial, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il revient à son ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, de mettre cette ambition en musique.
Le ministre a donc présenté son plan climat qui fixe un cap très ambitieux : à l’horizon 2050, la France devra compenser l’intégralité de ses émissions de gaz à effet de serre. Les précédents engagements du pays étaient de diviser par quatre les émissions entre 1990 et 2050, avec pour 2030 un point d’étape important : une baisse de 40%. Le nouvel objectif sera donc plus difficile à atteindre, c’est pourquoi Nicolas Hulot appelle tout simplement à une « révolution ».
Une prime auto verte
Pour pousser les Français à changer leur mode de vie, le gouvernement va proposer aux ménages les plus modestes une prime auto pour les aider à remplacer leurs véhicules trop polluants. Les voitures diesel d’avant 1997 et essence d’avant 2001 seront concernés ; par contre, le ministre n’a donné aucun chiffre concernant la prime en elle-même. D’ici à 2040, Nicolas Hulot ne veut plus que soit vendu des véhicules à essence ou diesel. Un effort de taille pour les constructeurs, mais le ministre assure que les conditions sont réunies.
Mesures de compensation
Nicolas Hulot a également décliné une série de mesures visant à compenser la hausse des prix du carbone : augmentation du chèque énergie, aide au remplacement des chaudières au fioul... Il veut aussi éradiquer les « passoires thermiques », ces habitations mal isolées qui sont au nombre de 7 millions en France, et ce dans les dix prochaines années. Ce plan est présenté par le ministre comme une « colonne vertébrale » et non comme une fin en soi.