L’interopérabilité du réseau de recharges est la condition sine qua non pour voir le marché de la voiture électrique prendre véritablement son envol. Un décret devrait obliger tous les acteurs de la filière à parler d’une seule voix.
Les Echos ont eu vent d’un projet sur lequel le gouvernement planche depuis des mois. Il s’agit d’imposer l’interopérabilité des réseaux de bornes de recharge présentes sur le territoire. L’idée est de faciliter la vie des automobilistes roulant électrique, afin qu’ils puissent se rendre dans une « station service » afin de recharger les batteries de leurs véhicules, sans distinction de marques ni abonnement d’aucune sorte à un prestataire.
Structures
Le secteur a d’ailleurs commencé à mettre en place les structures pour se parler. Il existe ainsi l’Afirev, association française pour l’itinérance de la recharge électrique des véhicules, qui regroupe les différents acteurs du marché, dont Bolloré, Bouygues, EDF, Vinci… Une plateforme d’échanges de données, Gireve, a été créée afin que tous les joueurs puissent se refacturer les paiements des clients, à la manière du groupement des cartes bancaires.
Harmonisation
L’harmonisation des systèmes d’abonnement et de paiement est vital pour la croissance du parc des bornes de recharge. Plusieurs projets d’envergure ont pour ambition de multiplier les bornes : Bolloré veut ainsi installer 19 000 points sur le territoire, un collectif de constructeurs automobiles regroupant Renault, BMW et Volkswagen a l’intention d’installer des bornes sur le bord des autoroutes. Quant aux systèmes de recharges, l’Europe a imposé une norme, la T2 — il coexiste actuellement trois types de prises sur le vieux continent.