La Chine annonce ce matin qu'elle va doubler la fourchette de fluctuation du yuan. Entendez qu'elle va pousser à la baisse sa monnaie pour relancer ses exportations. Join the club, a-t-on envie de lui dire. Depuis le début de la crise, US, UK ou même Suisse : tout le monde laisse filer sa monnaie (à la baisse).
Tout le monde ? Meeeeuuuunooon ! Pas la BCE, qui laisse monter l'euro (en proposant les taux réels les plus élevés du monde + en réduisant les émissions de monnaie, alors que toutes les banques centrales les augmentent) au point d'atteindre ses niveaux record de 1,4$ ces jours-ci.
C'est grave ? Disons que ça n'aide pas exactement nos exportations, et donc notre industrie. Dans son rapport, Louis Gallois estimait le niveau "acceptable" de l'euro pour l'économie française à 1,15/1,20$. Nous sommes près de 20% au-dessus.
Et ça va durer ? Dans la mesure où aucune institution européenne n'est plus dominée par l'Allemagne que la BCE et que, selon un rapport de la Deutsche Bank (2012), le "niveau de souffrance" pour l'économie allemande est un euro au-delà de 1,79$ (50% au-dessus du "niveau de souffrance" français)... On est moyennement optimistes.
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