Afin d'atteindre ses objectifs de vaccination, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé l'ouverture de 35 grands centres de vaccination ou vaccinodromes. Une annonce qui intervient alors que la méfiance envers les vaccins contre le Covid, et particulièrement l'AstraZeneca, reprend de plus belle.
Le lancement de 35 vaccinodromes
Pour atteindre l'objectif du million de vaccinations à la fin du mois d'avril 2021, le gouvernement a décidé d'accélérer la cadence en ouvrant dans les prochaines semaines 35 grands centres de vaccination, également appelé vaccinodromes. Ces grands centres éphémères permettront de vacciner plus rapidement au rythme des livraisons de vaccins.
Mardi 23 mars 2021, Emmanuel Macron a annoncé que la stratégie vaccinale allait à nouveau évoluer puisqu'à partir de samedi 27 mars 2021, la vaccination serait ouverte au plus de 70 ans sans condition de comorbidité. Il a également déclaré : « Je veux qu'on organise les choses de manière méthodique, descendre par tranches d'âge ». Face à ces mesures pour accélérer la vaccination, se pose la question des stocks de vaccins : seront-ils suffisants ?
L'épineuse question du vaccin AstraZeneca
Si les vaccins de Pfizer et Moderna reçoivent un accueil favorable auprès des Français et plus généralement auprès des Européens, ce n'est pas le cas pour le vaccin suédo-britannique AstraZeneca qui perd peu à peu de sa superbe. L'étude d'opinion réalisée par YouGov et publiée lundi 22 mars 2021 met en avant que 61 % des Français estiment que le vaccin contre le Covid AstraZeneca n'est pas sûr.
La mort d'un étudiant nantais de 24 ans jeudi 18 mars 2021, qui avait été vacciné avec le produit peu de temps avant, relance la suspicion, bien que pour le moment rien ne relie formellement sa mort à la vaccination. Autre sujet d'inquiétude : la révélation de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses américain. Le régulateur américain estimait mardi 23 mars 2021, que le laboratoire AstraZeneca avait utilisé des données « obsolètes » ayant abouti à une estimation incomplète de l'efficacité réelle de son vaccin.
Ainsi, un retrait du vaccin AstraZeneca déjà réservé aux personnes de 55 ans et plus, pourrait fortement ralentir la campagne de vaccination française.