Le risque de récession est majeur dans les grandes économies : les tensions sur l’énergie et la hausse des prix font chuter la consommation des ménages. La France est sortie d’affaire, si l’Insee ne dévoile pas de mauvaise nouvelle pour la croissance au deuxième trimestre 2022. Pour les États-Unis, par contre, la récession est bien confirmée.
Deuxième trimestre successif de baisse du PIB aux États-Unis en 2022
La croissance américaine avait fortement déçu au premier trimestre 2022 : le PIB s’est contracté de 1,6%, selon les données définitives. Et l’administration de Joe Biden avait déjà eu une mauvaise nouvelle de la part de la FED, la réserve fédérale : selon sa première estimation, le deuxième trimestre 2022 a également connu une croissance négative, à -0,9%.
La deuxième estimation, publiée jeudi 25 août 2022, confirme : au deuxième trimestre 2022, la croissance a été négative outre-Atlantique. Mais la situation est un peu meilleure qu’annoncé : la baisse du PIB n’est que de 0,6%, soit une amélioration de 0,3%. Le consensus des analystes tablait, d’ailleurs, sur 0,8% de baisse du PIB : la deuxième estimation de la FED les aura donc surpris.
La récession technique confirmée pour l’économie américaine
Si la chute du PIB américain au deuxième trimestre 2022 est moins importante qu’initialement annoncé, les faits sont là. Avec deux trimestres consécutifs de croissance négative, les États-Unis sont officiellement entrés en récession technique. Il reste désormais la question de savoir si la situation continuera sur l’ensemble du deuxième semestre 2022 ou si la croissance sera au rendez-vous et sera en mesure de donner lieu à une année dans le vert.
En France, ce sont les données de l’Insee qui sont scrutées avec attention : la première estimation de l’institut, publiée le 29 juillet 2022, donne un PIB en hausse de 0,5% au deuxième trimestre 2022, après un premier trimestre qui a connu une croissance négative à -0,2%. L’espoir est que l’estimation définitive de l’Insee pour la période avril-juin 2022 ne soit pas décevante… si elle s’avérait négative, la France aussi entrerait en récession technique.