Jusqu'à présent, les urgentistes pouvaient travailler jusqu'à 60 heures par semaine. La législation européenne va désormais limiter leur temps de travail à 48 heures. Une mesure saluée par la profession.
Une reconnaissance de la réalité du travail des urgentistes
Cette réduction du temps de travail global représente une « mise en conformité avec la législation européenne », a rappelé le porte-parole de l'association des urgentistes Christophe Prudhomme (CGT-Santé). Elle découle également de la publication d'une circulaire du ministère de la Santé, qui rend effective une réorganisation promise en décembre.
Le texte précise que le « travail clinique posté », c'est-à-dire la prise en charge des patients aux urgences, sur un poste qui fait l'objet d'une relève par un collègue, est limité à 39 heures hebdomadaires. Les heures dépassées feront l'objet d'une rémunération additionnelle. Le temps passé à attendre entre deux urgences et pendant lequel le praticien doit rester disponible, sera comptabilisé dans ces heures« postées », ce qui n'était pas le cas auparavant.
Enfin, la part de travail des urgentistes consacré à leurs tâches dites « non cliniques » est reconnue : travaux de coordination, d'organisation, de recherche ou encore de formation. Ils auront un forfait de temps imparti à ces activités de 9 heures par semaine.
Les urgentistes apprécient le geste
Avec ces dispositions, les urgentistes encensent une amélioration générale de leurs conditions de travail, d'autant plus nécessaire à leurs yeux que l'hôpital souffre d'une « progressive désaffectation » des jeunes praticiens.
De leurs côtés, l'association des urgentistes de France (Amuf) et la CGT ont estimé, dans un communiqué commun, que cette réorganisation du travail des urgentistes est une « avancée majeure » pour le fonctionnement des urgences, et une « véritable révolution » pour l'hôpital public.