Jean-Louis Borloo et Ségolène Royal pour un moratoire fiscal

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Par JOL Press Publié le 29 août 2013 à 13h50

Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, annonçait le 27 août qu'il lançait une « pétition nationale pour un moratoire fiscal ». Un avis partagé par le Vice-président de la Commission européenne et commissaire aux affaires économiques, Olli Rehn qui affirmait dimanche que « les hausses d'impôts en France ont atteint un seuil fatidique ». Et de rappeler à la France que « lever de nouvelles taxes aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l'emploi. »

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, indiquait mercredi dernier sur France Inter être « sensible à ce ras-le-bol fiscal » des Français, « consommateurs » ou « entreprises ». Le lendemain, Laurent Fabius estimait sur BFMTV, qu'en matière de fiscalité, « il y a un niveau au-delà duquel on ne doit pas monter », en appelant à être « très très prudent ». Des paroles plutôt rassurantes et pourtant, tout porte à croire que l'escalade fiscale n'est pas prête de s'arrêter. En effet, certaines mesures ne sont pas encore entrées en vigueur. Conséquence, en 2014 aussi, les impôts (payés sur les revenus 2013) vont augmenter.

Jean-Louis Borloo « dit stop »

« En septembre 2012, le gouvernement s'était engagé à ce qu'il n'y ait pas, en 2014 et 2013, d'augmentation de l'impôt », a expliqué Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, sur RTL. « Et là, on assiste à un festival : en gros 70 milliards d'augmentation en deux ans », a-t-il résumé en cumulant les mesures des gouvernements Fillon et Ayrault.

« Je dis stop ! » « Aujourd'hui, stop, il faut réduire les dépenses » et « puisqu'il va y avoir le débat » sur le budget pour 2014, « je propose une pétition nationale des Français pour dire : moratoire fiscal ». « On va faire circuler un texte qui va proposer trois choses : un moratoire des prélèvements obligatoires, revenir sur les très mauvaises mesures » concernant « les services à la personne », parce « qu'on repart sur le travail au noir de façon invraisemblable », et « la baisse de la TVA sur les travaux dans l'habitat et les économies d'énergie », a détaillé Jean-Louis Borloo.

« Attendons de voir ce que la croissance va donner »

En ouverture de l'université d'été du Parti Socialiste, la présidente de la Région Poitou-Charentes, avait, elle aussi, demandé au gouvernement « un moratoire » : « Je suis favorable à un moratoire contre la hausse d'impôt ». Et d'ajouter : « Il y a une logique à attendre la reprise de la croissance avant d'augmenter les impôts. Les impôts nouveaux risquent de casser la faible croissance qui est en train de se dessiner. » « Puisque la croissance repart, attendons de voir ce que la croissance va donner. »

Face à la flambée de soutiens qui ont accompagné ces propositions, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici se défend : « Je ne comprends pas ce débat. On n'a pas à s'excuser, ni à se demander si on fait trop ou pas assez d'impôts. On a à poursuivre le chemin étroit sur lequel on est engagé : trouver le meilleur équilibre entre les prélèvements, les économies budgétaires et le soutien à la croissance. »

Quant au ministre du budget, Bernard Cazeneuve , il a tenté de décliner toute responsabilité : « Je suis là pour appliquer les arbitrages du président de la République et du Premier ministre, pas pour faire l'inventaire des états d'âme des uns et des autres ». Le message ne semble pas parfaitement entendu...


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