Les ministères de l'Économie et de la Justice ont organisé à Bercy une vente aux enchères proposant des lots de biens saisis ou confisqués. Voitures de luxe, bijoux, bouteilles de vins, lingots… Le total des ventes atteint quasiment 3 millions d'euros, au-delà des espérances de la Justice.
L'ambiance était inhabituelle vendredi 5 novembre dernier à Bercy, où une vente aux enchères de biens confisqués ou saisis avait lieu pour le compte du ministère de la Justice. Il s'agissait de saluer les dix ans de l’agence de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Bonne nouvelle, l'opération s'est conclue sur un succès financier, avec des ventes totales d'un montant de 2,98 millions d'euros. Éric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice, a expliqué que la somme allait être reversée à des associations d'aide aux victimes, notamment.
Délinquance économique et financière
Certains lots avaient de quoi impressionner. Les amateurs de belles mécaniques ont pu apprécier la présence d'une Lamborghini Aventador jaune (vendue 227.000 euros, avec une mise à prix à 150.000 euros), d'une Gallardo Spyder du même constructeur vendue 74.000 euros, soit trois fois plus cher que l'estimation. Beaucoup de modèles Audi étaient aussi présents, ainsi qu'une curiosité : une Citroën Traction de 1954 qui, malheureusement, n'a pas attiré les foules avec une enchère à 7.000 euros seulement. On trouvait aussi des bijoux, du matériel informatique, de la maroquinerie, des lingots, des bouteilles de vin…
Frapper les délinquants au porte-monnaie
Ces biens ont été saisis ou confisqués suite à des opérations de lutte contre la délinquance économique et financière, ou encore contre la criminalité organisée. Le garde des Sceaux a cependant souhaité que ces confiscations soient élargies à la lutte contre la délinquance du quotidien pour faire en sorte que « le crime ne paie plus, que le délit ne paie plus ». Il a ajouté que « la bonne méthode » était de frapper les délinquants au porte-monnaie.
