Le gouvernement a promis que la dette publique ne dépasserait pas les 100% du PIB. Un vœu pieux : la dette française s’en approche dangereusement.
L’Insee a enregistré un niveau de dette publique à 99,6% pour le premier trimestre 2019. Par rapport aux trois derniers mois de l’année dernière, cela représente une hausse de 1,2 point, autrement dit 43,6 milliards d’euros de plus. La dette publique de la France, autrement dit la dette de l’ensemble des administrations publiques, s’est établie fin mars à 2 358,9 milliards d’euros. À ce rythme, la promesse du gouvernement d’éviter les 100% semble très difficile à tenir.
La barre des 100%
Pour la fin de l’année 2019, l’exécutif a visé un objectif de 98,9% pour le ratio dette/PIB. On en est encore loin, plusieurs administrations publiques ayant contribué à l’augmentation de la dette. C’est le cas pour les organismes divers d’administration centrale (+1.6 milliard), « presque exclusivement du fait de SNCF Réseau », selon l’Insee. Les régions ont contribué à hauteur de 0,5 milliard, la Société du Grand Paris 2,2 milliards. Satisfaction en revanche pour les administrations de sécurité sociale : leur contribution à l’endettement public a reculé de 1,2 milliard.
Une exception en Europe
Ce qui a le plus pesé, c’est la dette négociable à long terme qui a contribué à hauteur de 46,4 milliards d’euros. La Cour des comptes a dressé un noir bilan des finances publiques, estimant que la France n’était toujours pas parvenue à résorber ses déficits structurels, alors que c’est pratiquement le cas pour tous ses partenaires et voisins européens.