Après la taxe GAFA, un député de la majorité propose d'alourdir d'un euro (ou plus) les livraisons de colis à domicile. Une mesure qui vise spécifiquement Amazon.
Dans un amendement au projet de loi de finances pour 2020, le député LREM du Nord-Pas-de-Calais Benoit Potterie propose de « rétablir l’équité fiscale et territoriale entre tous les acteurs du commerce par une incitation écologique et comportementale ». L'idée est de taxer les livraisons de colis à domicile : un euro si la transaction est de moins de 100 euros ; deux euros pour un montant supérieur à 101 euros ; 5 euros au-delà de 1 000 euros. La taxe serait annulée si le consommateur va chercher son colis dans un point relais ou dans un magasin. De même, cette contribution n'existerait pas pour les villes de moins de 20 000 habitants, où la couverture en points relais est moins importante que dans les grands centres urbains.
Taxe de un euro et plus
L'amendement, ainsi qu'une autre proposition concernant les entrepôts des entreprises du numérique, ont été rejetés par la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Benoit Potterie indique cependant à Capital qu'il présentera à nouveau ces amendements en séance publique, avec des aménagements le cas échéant. Joël Giraud, le rapporteur public, souhaite de son côté organiser un débat sur le sujet en séance publique. Le gouvernement attend les conclusions d'une étude pour se prononcer.
Les clients paieront
Si cet amendement est voté, Amazon et les grandes entreprises du commerce en ligne répercuteront probablement le surcoût aux consommateurs. Cela a été le cas pour la taxe GAFA, qui sera finalement payée par les vendeurs français de la plateforme d'Amazon. Benoit Potterie a de la suite dans les idées, il était déjà à l'origine d'un tel amendement pour la loi de finances 2019. Mais là aussi, l'exécutif avait rejeté l'idée.