Evidemment, on est tentés de se demander pourquoi ils n'ont pas mis en place ce programme d'économies pendant les cinq ans où ils ont gouverné le pays. Les députés de l'UMP ont dévoilé hier leur contre-budget (même s'ils réfutent ce terme) : 15 mesures destinées à réaliser des économies d'ampleur et de ce fait à éviter des hausses d'impôts en 2014.
Plus d'économies pour moins d'impôts
« Notre ambition est (...) de montrer comment, grâce à des économies supplémentaires, on pourrait éviter les hausses ou les créations d'impôts qui font peser des risques énormes sur la croissance et l'emploi » a expliqué Gilles Carrez, président de la commission des Finances de l'Assemblée.
Au lieu de baisser le plafond du quotient familial, qui va impacter les familles, et d'augmenter les cotisations retraite, qui va impacter les salariés du privé, l'UMP aurait fait différemment : elle aurait supprimé encore des postes dans la fonction publique, gelé la revalorisation des pensions civiles et militaires pendant deux ans, accélérer la réforme des régimes spéciaux et remis en place le jour de carence dans la fonction publique.
Impacter les fonctionnaires et les bénéficiaires de l'aide sociale plutôt que les familles et les salariés
Ce n'est pas tout : l'UMP aurait aussi restauré le droit de timbre pour l'aide médicale aux étrangers, limité la prime pour l'emploi « aux foyers les plus modestes » et instauré une dégressivité immédiate du RSA à la reprise d'activité.
Bref, le parti de droite, s'il avait été encore au pouvoir, aurait mis les fonctionnaires et les bénéficiaires de prestations sociales au régime sec. Au moins est-il fidèle à sa doctrine !
Pour mémoire, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la part des dépenses publiques dans la richesse nationale a augmenté de plus de trois points, à 55,9% mi 2012.