UFC-Que Choisir s’inquiète de la qualité de notre eau

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Par Laure De Charette Modifié le 17 octobre 2017 à 15h44
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@shutter - © Economie Matin
50 %Sur plus de la moitié du territoire, les cours d'eau ont une teneur en nitrates supérieure à la valeur considérée comme naturelle.

Dans le cadre des Etats Généraux de l’Alimentation consacrés notamment à la transition écologique de l’agriculture, l’UFC-Que Choisir dresse le bilan catastrophique de la qualité de l'eau.

L’eau, plus rare et polluée

En 2005, l’UFC-Que Choisir dénonçait déjà la progression inquiétante des pollutions des ressources aquatiques. Douze ans plus tard, le bilan environnemental et économique de la politique de l’eau en France, loin de s’améliorer, est encore plus désastreux.

D’abord, l’eau est plus rare et plus polluée : les pesticides sont désormais massivement présents dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques !

Ensuite, les pratiques agricoles sont toujours aussi intensives : les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en vingt ans et l’utilisation des pesticides a même augmenté de 18 % en 5 ans. Quant à l’irrigation, elle s’est particulièrement développée dans les zones les plus touchées par les restrictions d’utilisation d’eau : le Sud-Ouest, la Côte Atlantique, le Val de Loire, le Centre, la vallée du Rhône, aggravant encore la pénurie d’eau.

L'état "calamiteux" de l'eau

D’après l’association, la réparation de ces dommages environnementaux reste très majoritairement financée par les consommateurs qui, par le biais de leur facture d’eau, payent 88 % de la redevance ‘pollutions’ et 70 % de la redevance ‘prélèvement’, soit 1,9 milliard d’euros par an.

C’est pourquoi ’UFC-Que Choisir part aujourd’hui en campagne, et lance une pétition, pour faire prendre conscience aux consommateurs de l’état calamiteux de la ressource, afin d’amener les pouvoirs publics à une refonte résolue de la politique de l’eau et une réorientation des priorités au sein des agences de l’eau.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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