Dans le cadre des Etats Généraux de l’Alimentation consacrés notamment à la transition écologique de l’agriculture, l’UFC-Que Choisir dresse le bilan catastrophique de la qualité de l'eau.
L’eau, plus rare et polluée
En 2005, l’UFC-Que Choisir dénonçait déjà la progression inquiétante des pollutions des ressources aquatiques. Douze ans plus tard, le bilan environnemental et économique de la politique de l’eau en France, loin de s’améliorer, est encore plus désastreux.
D’abord, l’eau est plus rare et plus polluée : les pesticides sont désormais massivement présents dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques !
Ensuite, les pratiques agricoles sont toujours aussi intensives : les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en vingt ans et l’utilisation des pesticides a même augmenté de 18 % en 5 ans. Quant à l’irrigation, elle s’est particulièrement développée dans les zones les plus touchées par les restrictions d’utilisation d’eau : le Sud-Ouest, la Côte Atlantique, le Val de Loire, le Centre, la vallée du Rhône, aggravant encore la pénurie d’eau.
L'état "calamiteux" de l'eau
D’après l’association, la réparation de ces dommages environnementaux reste très majoritairement financée par les consommateurs qui, par le biais de leur facture d’eau, payent 88 % de la redevance ‘pollutions’ et 70 % de la redevance ‘prélèvement’, soit 1,9 milliard d’euros par an.
C’est pourquoi ’UFC-Que Choisir part aujourd’hui en campagne, et lance une pétition, pour faire prendre conscience aux consommateurs de l’état calamiteux de la ressource, afin d’amener les pouvoirs publics à une refonte résolue de la politique de l’eau et une réorientation des priorités au sein des agences de l’eau.