En cinq ans seulement, la start-up américaine a réussi un pari fou : elle compte désormais plus de 3.000 salariés, 1 million de chauffeurs et pourrait bientôt atteindre la barre des 50 milliards de dollars de valorisation. En France, elle entend s’implanter dans 60 villes. Mais respecte-t-elle les règles du jeu ? Pas vraiment.
A vos risques et périls !
L’association de consommateur UFC-Que Choisir appelle les consommateurs à la vigilance. Pourquoi ? Car elle s’est penchée sur ses conditions contractuelles. Elle a notamment passé au crible les Conditions d’Utilisation de son site internet et de son application mobile, ainsi que sa nouvelle Déclaration de confidentialité (qui entrera en vigueur le 15 juillet prochain).
Le bilan est éloquent : pas moins de 22 clauses considérées comme abusives et/ou illicites circulent dans les conditions contractuelles. Aïe !
Uber sait où vous êtes à chaque instant
L’association dénonce par exemple la multiplication des clauses exonératoires de responsabilité ; le transfert à des tiers des données personnelles des utilisateurs. Elle s’alarme en outre du fait "qu’en cas de litiges, Uber impose aux utilisateurs français la loi et la compétence juridictionnelle des Pays Bas, le lieu de son siège social".
Autre motif d’inquiétude : "Uber pourra connaitre en permanence, la position géographique de ses utilisateurs, que l’application soit utilisée ou qu’elle tourne en arrière-plan".
Mais ce n'est pas tout : la Déclaration de confidentialité "a de quoi effrayer, dès lors que la société prévoit que les données personnelles collectées, seraient transférées à des tiers définis uniquement par catégories et pour des finalités imprécises".