Une récente pétition mise en ligne par la société UBER incite les 500 000 clients utilisateurs déclarés et les 160 000 utilisateurs réguliers "d'UberPOP" à apporter leur soutien, contre des procédures diverses en Justice en cours dont elle fait l'objet à l'initiative de la DGCCRF comme de concurrents divers.
La société UBER se présente en victime de corporatismes et d'une position dominante d'un acteur du marché de la mobilité. Elle incite également les citoyens à mettre en cause le travail des parlementaires français qu'ils ont pourtant élus pour faire la Loi. Enfin elle se présente comme le chantre de l'innovation technologique transformant la mobilité urbaine au service des citoyens et de l'écocitoyenneté.
Toutefois les consommateurs et citoyens français et européens doivent savoir que le système UberPOP echappe à tout contrôle, notamment en matière fiscale tant du côté de ce commissionnaire d'un genre nouveau, que de celui du chauffeur dès lors qu'il perçoit ses revenus sur un compte "offshore" :
1/ La société UBER BV immatriculée aux Pays Bas facture le client utilisateur de son service présenté comme du "covoiturage". Cette société est fillilale à 100% de UBER International BV elle aussi immatriculée aux Pays Bas, filliale de Uber International CV domiciliée dans le paradis fiscal des Bermudes.
Ses revenus, soit 20% de commission prélevés sur la facture adressée par ses soins au client échappent à l'impôt en France, pour une prestation de service pourtant réalisée sur le territoire français.
2/ Aujourd'hui, n'importe qui peut ouvrir par internet un compte bancaire "offshore" goo.gl/DOZJn2 et notamment un particulier à qui UBER propose de "compléter ses revenus" sur les réseaux sociaux ...
3/ Récemment, il a été démontré que la société UBER acceptait de virer le produit de l'activité du covoiturage urbain sur le compte étranger d'au moins un de ses chauffeurs affiliés : pdf.lu/3K45
En commandant le service UberPOP de cette entreprise, les clients peuvent se rendre potentiellement complices du pillage de l'économie française et européenne en concurrençant les professionnels du secteur payant leurs charges et en laissant aux contribuables la charge de l'entretien du réseau routier, de sa signalisation, des services publics de secours intervenant en cas d'accident de la circulation, du personnel public hospitalier etc...
Citoyens et contribuables européens, nous sollicitons la Commission européenne et/ou les eurodéputés de se saisir de cette question en urgence comme l'autorise l'article 11 paragraphe 4 du Traité de Lisbonne.
Les signataires de cette pétition demandent l'arrêt définitif du service UberPop au motif qu'il est potentiellement gravement fauteur de toubles à l'ordre économique et social, en France comme partout ailleurs en Europe où ce service est susceptible d'être proposé.
Signez la pétition contre le service UberPop : https://www.change.org/p/comission-europ%C3%A9enne-et-mesdames-et-messieurs-les-d%C3%A9put%C3%A9s-europ%C3%A9ens-interdire-le-service-uberpop
Article initialement publié sur le blog de Pierre Peynard sur Mediapart et reproduit ici avec l'aimable autorisation de son auteur.