Les chauffeurs d’Uber doivent-ils être considérés comme des salariés ? Si c’est le cas, l’entreprise devra verser de conséquentes cotisations sociales, et c’est pourquoi elle bataille pour éviter à tout prix cette requalification.
Les chauffeurs qui exploitent la plateforme Uber sont soumis à un recrutement et des formations assurés par le groupe. Et ces chauffeurs, qui pratiquent leur métier sous le statut de travailleur indépendant, ont obligation de rendre des comptes. Il existe donc bien un lien du subordination entre ces chauffeurs et Uber, a estimé l’Urssaf. L’organisme en charge de la collecte des cotisations de sécurité sociale a donc envoyé à Uber un facteur de plusieurs millions d’euros d’arriérés de cotisation.
Uber ne veut pas entendre parler de requalification
Mais Uber n’entend pas verser un sou, estimant que les chauffeurs (de la région parisienne, en l’occurrence) sont des indépendants. L’affaire a été portée devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale, le Tass, dont le jugement demandera plusieurs années. De quoi donner un répit à l’entreprise, mais ailleurs dans le monde, la rentabilité du groupe américain de véhicule de tourisme avec chauffeur est toujours menacée.
Class action contre Uber
Aux États-Unis, Uber a mis fin à une plainte en nom collectif provenant de chauffeurs qui exigeaient également la requalification de leur statut. L’entreprise va verser de 74 à 88 millions de dollars pour éteindre la procédure...