Vous pensiez prendre un Uber vers 14 heures pour vous rendre à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ? Mauvaise nouvelle, ce ne sera pas du tout possible. Non, les taxis n'ont pas gagné et le gouvernement n'a pas réquisitionné toutes les voitures des chauffeurs de VTC... ce sera la faute à Uber. Le groupe a annoncé ce mardi 9 février 2016 que son service sera totalement suspendu entre 11 heures et 15 heures.
Uber fait campagne contre le gouvernement
Le mail envoyé par Uber France à ses utilisateurs est clair : la décision de suspendre l'application à Paris est un geste engagé. Un geste contre le gouvernement et les décisions de Manuel Valls.
"De nombreux chauffeurs nous ont sollicité, et en signe de soutien nous avons décidé d’interrompre le service à Paris demain [mais le mail a été envoyé mardi dans la matinée, NDLR].
Ainsi, il sera impossible de commander une voiture mardi 9 février de 11h et 15h (UberEATS reste disponible)."
Voilà qui risque fort de gêner certains usagers. Uber en est d'ailleurs consciente. Dans le mail, l'entreprise fait même déjà ses excuses : "Nous comprenons que cela peut être très gênant pour beaucoup d’entre vous, et nous vous prions de nous en excuser."
Une campagne Twitter pour faire entendre son mécontentement
Sur le mail, Uber invite ses utilisateurs à "soutenir tous ces chauffeurs" en postant un message de soutien sur Twitter. Le hashtag #laissezlestravailler est d'ailleurs rapidement devenu Top Trend France.
Selon Uber, les décisions du gouvernement ont un double effet négatif : 10 000 personnes pourraient se retrouver au chômage tandis que le secteur pourrait créer 70 000 emplois s'il était plus libre.