La plateforme Uber a annoncé son intention d’en finir avec le diesel. Ainsi, elle prévoit une flotte mondiale entièrement électrique d’ici à 2040. En France, l’objectif est plus ambitieux, 50% de véhicules électriques en 2025.
Uber table sur un objectif ambitieux de 100% électrique en 2040...
Dans un post publié mardi 8 septembre 2020, le PDG du groupe Dara Khosrowshahi a fait part des nouvelles ambitions de la plateforme Uber « Le groupe s'engage à devenir une plateforme entièrement zéro émission d'ici à 2040 ». Il faut ainsi comprendre que le groupe ambitionne de faire passer l’ensemble de sa flotte à l’électrique.
L’objectif est encore plus resserré pour les zones d’Amérique du Nord et d’Europe. Uber souhaite que dans ces territoires les courses soient 100% électrique d’ici à 2030. En France, le plan devrait rapidement se mettre en route. Un calendrier complexe qui prévoit le bannissement de l’ensemble des voitures diesel de sa flotte française d’ici à 2024 et avoir en 2025 au minimum 50% de véhicules électriques. Laureline Serieys, directrice générale d'Uber France, reconnaît que le pari est osé : «Aujourd'hui, 17% de nos véhicules sont hybrides ou électriques, avec une grande majorité d’hybrides. »
... Mais qui est en accord avec les lois anti-diesel qui fleurissent
Si l’objectif mis en avant par Uber est purement écologique, il ne faut pas oublier que les lois évoluent et que le diesel est banni de nombreuses villes. Ainsi, l’objectif Français de zéro voitures diesel dans sa flotte en 2024 coïncide avec l’interdiction de la circulation aux véhicules diesel par la ville de Paris en 2024, suivi de peu par l’interdiction des véhicules à essence en 2030.
Si Uber accélère le mouvement, ce n’est pas seulement par conviction écologique, mais aussi par intérêt. Les grandes métropoles qui interdissent une à une les véhicules diesel sont également les lieux de concentration des courses. La région Île-de-France capte ainsi 70% du marché français.
Cependant, les véhicules électriques coûtent cher. Afin d’aider ses chauffeurs à effectuer la transition vers l’électrique, Uber a mis en place une enveloppe de 800 millions de dollars au niveau mondial, dont 75 millions d’euros pour la France. En plus de cette aide, la plateforme s’est lancée dans une série de partenariat avec des constructeurs automobiles tels que Nissan et Renault afin d’obtenir des prix pour ses chauffeurs.