UberPop roule toujours et nargue le gouvernement

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 9 janvier 2015 à 7h05

Uber continue de se « moquer des lois », comme l'avait dit la juge Gina Session lors de la suspension d'Uber à Las Vegas. Cette fois c'est en France que le service a décidé de ne pas tenir compte du gouvernement. Car même si ce dernier a annoncé qu'UberPop allait être interdit sur le territoire français ce 1er janvier 2015 UberPop reste actif. C'est vrai que pour l'instant l'interdiction n'était autre qu'une annonce... Uber en profite.

Pas d'action réelle du gouvernement contre Uber

L'interdiction d'UberPop était passée par le tribunal de commerce de Paris qui n'avait pas confirmé la chose. Le gouvernement avait donc pris les choses en main et annonçait, par l'application de la loi Thévenoud, l'interdiction d'UberPop pour le 1er janvier 2015.

Une menace qui, évidemment, n'a pas fait peur à la start-up valorisée 40 milliards de dollars en Bourse. Thibaud Simphal est confiant : pour qu'UberPop se fasse réellement interdire « Il faut pour cela qu'il y ait un dépôt de plainte, puis un procès, ce qui nous laisserait la possibilité de développer nos arguments juridiques, qui sont très sérieux ».

Et pendant le temps de la procédure, bien sûr, UberPop continuerait de fonctionner.

Même les décrets ne font pas peur à Uber

Le gouvernement pourrait user de l'arme ultime : le décret. Il pourrait tout simplement interdire UberPop et services similaires par décret. Mais ça aussi n'inquiète pas Uber. « Nous contesterions évidemment celui-ci devant les juges. Nous sommes très confiants, d'autant que les usages sont massifs et qu'UberPop se développe ». Décret ou pas décret, Uber s'en moque, donc.

Pourtant, Uber n'est pas à l'abri et le gouvernement a des moyens d'action. Notamment il peut s'en prendre aux conducteurs et leur donner des amendes pour « exercice illégale de la profession de taxis ». Les policiers seraient même déjà actifs à ce sujet, mais forcément le nombre d'interpellations ne risque pas d'influencer beaucoup au chiffre d'affaires d'Uber.

La dernière solution : la cour d'appel

La véritable menace, pour Uber, c'est l'appel que le procureur de la République a fait de la décision du tribunal de Commerce de Paris. Un appel qui a été rejoint par les sociétés de VTC concurrentes d'Uber comme Snapcar. Son patron, Yves Wesselberg, pense que si la cour d'appel donne finalement raison au procureur « une interdiction pourrait être prononcée relativement rapidement ».

Mais on se doute qu'Uber irait alors en cassation... et qu'UberPop continuerait de fonctionner entre temps.

Uber n'a pas peur du gouvernement français et continue de se moquer des lois.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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