Uber n’en a peut-être pas fini avec sa class-action aux Etats-Unis

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 17 mai 2016 à 7h35
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@shutter - © Economie Matin
62 MILLIARDS $Uber pèse 62 milliards de dollars.

Mauvaise nouvelle pour Uber, géant des VTC, qui avait été attaqué en justice en 2013 par un de ses chauffeurs et à qui l'Urssaf vient de demander des comptes, rapidement rejoint par des milliers d'autres, qui réclamait une requalification de son statut en "salarié". En avril 2016 Uber a annoncé avoir trouvé un accord amiable d'environ 100 millions de dollars pour clore l'affaire. Mais Douglas O'Connor, à l'origine de la plainte initiale, trouve que l'accord est "offensant" et est prêt à poursuivre le combat.

Un accord qui ne profite qu'à Uber

Dans l'affaire qui oppose Uber à ses chauffeurs qui veulent devenir salariés, il y a eu un revirement de situation. Comme le signale Business Insider, Douglas O'Connor a objecté l'accord amiable qui aurait permis aux plaignants de toucher environ 100 millions d'euros en deux fois. Selon O'Connor, c'est simple : cet accord prive les chauffeurs de milliards de dollars.

Au tribunal, lundi 16 mai 2016, il a donc refusé l'accord en question, relançant potentiellement la question. Un coup dur pour Uber qui risque, si l'affaire se retrouve au tribunal, de voir son business model être complètement détruit : Uber, encore déficitaire par ailleurs, n'emploie pas ses chauffeurs comme salariés pour éviter de payer charges et autres avantages en nature.

Pour O'Connor, qui a donné le nom à cette plainte historique et à cet accord amiable, l'accord le "trahit" et le "brade" dans une conclusion "qui ne profite qu'à Uber".

L'accord jamais vu par le concerné ?

Selon O'Connor, qui plus est, Uber ne lui aurait pas communiqué l'accord amiable avant sa présentation au grand public. Par la suite, il aurait reçu des pressions pour le signer rapidement afin de clore l'affaire. Ce n'est qu'une fois qu'il a pu consulter l'intégralité des 100 pages qu'il a décidé d'aller au tribunal faire cette déclaration.

Mais pour l'avocate d'Uber, contactée par le Business Insider, tout ça est simplement faux. Elle confie toutefois qu'il y a un risque que le tribunal s'aligne sur la décision d'O'Connor et que la plainte continue de faire son bout de chemin.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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