Etre intérimaire et trouver un logement aujourd’hui en France, est-ce encore possible ?

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Par Daniel Lascols Modifié le 24 avril 2013 à 5h48

Aujourd'hui le marché du logement français est, dans bien des secteurs, embolisé. Le manque de logements en particulier sur les grandes agglomérations urbaines, les loyers élevés et les exigences des propriétaires en matière de garanties sont source de tensions.

Dans ce contexte, décrocher un logement s'apparente au parcours du combattant pour tous les candidats locataires soumis à une forte concurrence. Et c'est encore plus difficile pour les salariés intérimaires qui, au regard de certains propriétaires bailleurs, ne portent pas le costume du candidat idéal.

Bien sûr, le bailleur perçoit un risque et il est donc nécessaire de le rassurer très concrètement. Par ailleurs, à la grande surprise de beaucoup, bien des salariés intérimaires sont particulièrement stables. Développant leur parcours professionnel sur un bassin de vie, ils acquièrent en plus une vraie capacité de rebond et d'adaptation au marché du travail.

Rassurer les bailleurs, le point clé pour réussir sa recherche de logement
La meilleure façon de rassurer est d'apporter des garanties solides qui sécurisent les loyers. Comme, en apportant, pendant 3 ans, des garanties de loyer gratuites. Autre piste : Indemniser les loyers pendant les 4 mois qui suivent l'éventuel départ du locataire, le temps, pour le propriétaire de trouver un autre locataire.

Ces garanties remplacent de façon beaucoup plus complète et plus fiable la mise en place d'un garant physique qui peut lui-même rencontrer des difficultés. A ce jour, plus de 8 200 bailleurs ont loué leur logement à des intérimaires grâce à ces garanties.

Outre les garanties, le second point clé pour réussir sa recherche d'un logement est de remettre aux bailleurs un dossier complet dès le premier jour de la visite. La liste des pièces à fournir est longue : copies de bulletins de paie, de contrats de mission, du dernier avis d'impôt.... Elle peut comprendre aussi une attestation d'activité et un courrier type de recommandation de la part de l'ancien bailleur pour prouver l'acquittement régulier des loyers.

Ouvrir la porte des agences immobilières
La moitié des offres de logement sont gérées par les agences immobilières et administrateurs de biens. Ils jouent un rôle primordial dans l'intermédiation entre l'offre et la demande. Faciliter l'accès aux services des agences qui acceptent de louer aux salariés intérimaires est indispensable. Une subvention peut financer une partie de leurs honoraires, à hauteur de 50% des frais d'agence.

Parmi les intérimaires, il y a de nombreux jeunes qui entrent dans la vie active. Après avoir trouvé un travail, la recherche d'un logement devient leur priorité. Or chercher et trouver un logement ne s'improvise pas. Le manque d'expérience est un handicap à surmonter. A partir des critères du logement recherché et la situation budgétaire du locataire, des bons conseils et un « Plan d'actions personnalisé » peuvent être établis.

C'est aussi une étape de confrontation avec la réalité du marché. Ensuite, régulièrement, le coach doit faire le point avec le candidat sur les résultats obtenus, les difficultés rencontrées, les besoins... En dehors de ces points d'étapes programmés, le candidat peut solliciter un coach pour qu'il se mette en relation avec son futur bailleur. Un coach facilite aussi l'accès aux différentes aides : avances LOCA-PASS® d'Action Logement pour le financement du dépôt de garantie, les allocations logement de la CAF...

En conclusion, il n'y a pas de fatalité. Un certain nombre d'intérimaires reportent leur projet parce qu'ils redoutent l'échec.

En synthèse : trouver un logement lorsqu'on est intérimaire c'est difficile, voire parfois très difficile, mais ce n'est pas impossible... En étant bien accompagné.

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Daniel Lascols est directeur du Fastt (Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire) depuis 2002. Ingénieur agronome de formation, complété par un master en management à l'IAE de Paris, Daniel Lascols débute sa carrière dans des activités de recherche dans le secteur privé, puis de marketing et de communication. Il acquiert ensuite une solide connaissance de l'univers de la protection sociale et de l'action sociale paritaire au sein de la CPCEA (Groupe Agrica) dans le monde agricole.

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