La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié, le 29 avril 2021, un communiqué pour donner une nouvelle fois l’alerte concernant la sécurité des engins motorisés électriques qui se multiplient sur les routes de France, particulièrement en ville : ils risquent de prendre feu ou d’électrocuter l’utilisateur !
16 engins analysés… 16 engins jugés non-conformes (8 dangereux)
Dans le cadre de ses enquêtes réalisées en 2019, la DGCCRF s’est une nouvelle fois intéressée aux EDPM, les engins de déplacement personnel motorisés électriques. Trottinettes, hoverboards ou encore monoroues en font partie, et déjà en 2018 des contrôles avaient pointé du doigt de nombreuses irrégularités. Pas étonnant que les agents de la direction des fraudes s’y soient à nouveau intéressés. À juste titre…
Car si, comme l’explique la DGCCRF dans son communiqué, elle a ciblé « les produits potentiellement les moins sûrs (à savoir notamment des produits d’entrée de gamme et/ou ayant pu être signalés comme potentiellement dangereux à l’occasion d’une plainte) », elle n’a pas été déçue : tous ont été jugés non conformes.
Sur les 16 engins analysés, 8 ont même été qualifiés de « dangereux », soit un sur deux. Et de ces 8 EDPM dangereux, 4 ont été soit rappelés et retirés du marché.
Les EDPM présentent un risque d‘incendie ou de choc électrique
Les principaux risques qui menacent les utilisateurs de ces engins, selon la DGCCRF, sont le risque de choc électrique « liés à une tension de décharge trop élevée » mais également un risque d’incendie du fait d’une mauvaise résistance à l’humidité : l’eau s’infiltre alors dans le système électrique produisant un court-circuit qui peut déboucher sur l’incendie de l’engin. Mais ce n’est pas tout : sur certains EDPM, un dysfonctionnement du système de commandes a également été identifié.
Pour les futurs acheteurs, la répression des fraudes prodigue quelques conseils, dont le premier est celui de vérifier que le produit a bien reçu la certification « CE » qui garantit le respect des normes de qualité et sécurité en vigueur dans l’Union européenne.
La DGCCRF rappelle également à tous les utilisateurs que pour utiliser ces EDPM ils « doivent disposer d’une assurance responsabilité civile ». Cette dernière est généralement incluse dans l’assurance habitation ou d’autres assurances du ménage, mais il convient de s’informer auprès de son assureur de l’étendue des garanties concernant les EDPM.