Trop de pression fiscale en France : l’effort doit porter sur les réductions de dépenses, d’après le FMI

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 5 août 2013 à 16h06

Si le FMI demande à la France de mettre la pédale douce sur les prélèvements obligatoires, les experts du Fonds décernent cependant quelques bons points au gouvernement pour la conduite de sa politique économique.

À 90%, l'assainissement des finances publiques, qui représente un effort de 1,8% du PIB, est dû aux prélèvements obligatoires et non pas aux réductions des dépenses. Le FMI, qui salue néanmoins le CICE ainsi que l'accord sur l'emploi signé entre les partenaires sociaux en janvier, estime qu'à l'avenir, « l'ajustement budgétaire [doit porter] sur les dépenses et non sur la fiscalité », explique Edward Gardner qui a dirigé la mission de deux semaines du Fonds en France.

France : une économie qui redémarre

L'économie hexagonale est en « phase de reprise », confirme le FMI dans ce rapport annuel. Ainsi, si le PIB devrait reculer de 0,2% en 2013, il augmentera de 0,8% l'année prochaine; quant au déficit public, il sera de 3,9% cette année et de 3,5% en 2014. L'importance de la dette publique par-rapport au PIB pourrait elle commencer à baisser à partir de 2015 après un pic à 95%.

Le chômage ne baissera qu'à partir de 2014

La situation de l'emploi ne devrait cependant pas s'améliorer d'ici la fin de l'année, comme l'espère les pouvoirs publics. La courbe du chômage se hissera à 11,2% en moyenne en 2013, puis augmenter encore à 11,6% en 2014, avant de légèrement redescendre en 2015, à 11,4%. Le FMI prend en compte les données selon la définition du Bureau international du travail, soit la proportion de la population active à la recherche d'un emploi, et pas uniquement le nombre de demandeurs inscrits à Pôle Emploi.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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