Trop, c'est trop ! Sentant monter le malaise fiscal chez les Français, lassés d'être matraqués de toutes parts, le chef de l'Etat s'est engagé, hier soir sur TF1, à ne plus augmenter la pression fiscale à l'avenir. Le problème ? Il ne cesse de dire que les hausses d'impôts sont terminées, alors que ses équipes créent à chaque occasion une nouvelle taxe.
La "pause fiscale", c'est maintenant
Cette fois, François Hollande a écarté une taxation accrue du diesel en 2014 et a même annoncé un « crédit d'impôt » pour la rénovation thermique. Soit.
Mais quid des autres impôts, qui touchent depuis deux ans de manière accrue les classes aisées (taxe à 75%, alignement de la fiscalité du capital, tranche à 45%, etc), mais aussi les classes moyennes (gel du barême de l'impôt, baisse du quotient familial) ?!
C'est désormais terminé, a-t-il répété, il y aura une « pause fiscale » comme promis.
En France, le jour de libération fiscale se fait attendre
L'Hexagone a l'une des pressions fiscales les plus élevées d'Europe avec un taux de prélèvements obligatoires qui atteindra 46,3 % cette année, contre 38,7 % pour l'Allemagne (mais 48,1% au Danemark, champion européen en la matière).
Concrètement, cela signifie que jusqu'au 26 juillet de chaque année, les Français travaillent pour payer tous leurs prélèvements obligatoires mis bout à bout. Ensuite seulement, ce qu'ils gagnent leur revient entièrement. La France, en 2013, figure parmi les pays européens dont ce jour de libération fiscale est le plus tard dans l'année, ce qui signifie que les Français payent plus d'impôts et de charges que les autres européens, par rapport à leur salaire moyen.
Quant à la fiscalité des entreprises implantées en France, elle reste la plus lourde du Vieux Continent. Elle représente 36,1 % du revenu des sociétés alors que la moyenne européenne plafonne à 23,5 %.