Plus la durée de vie a augmenté, plus nos gouvernements n'ont eu de cesse de diminuer la durée du travail et d'activité. 39 heures en 1982, 35 heures en 2000, en 1982 encore ; 60 ans, 5ème semaine de vacances, 8 mai redevenu férié. Puis départ anticipé à 56 ans pour les salariés ayant commencé à travailler entre 14 et 16 ans, augmenté en 2012 à 18 ans.
Alors que la durée de vie en 1945 était au environ de 60 ans, la durée d'activité était à 65 ans pour tous. Pas de dérogation quelque soit l'âge de début d'emploi, quelque soit le nombre d'années travaillées, quelque soit la pénibilité du travail. C'était donc le plein emploi, les 30 glorieuses, pas spécialement, comme cela a été dit et redit à cause de la reconstruction du pays. Mais surtout par des durées de travail très supérieures à celles d'aujourd'hui. Rendez-vous compte : Aujourd'hui, c'est 13 années de moins sur la durée d'activité, c'est aussi 13 heures de moins par semaine.
Malgré la forte progression de la productivité horaire, les charges, les taxes, les impôts ont progressivement explosés pour compenser les moindre taux d'emploi.
Après 1945, six salariés cotisaient pour un retraité, aujourd'hui c'est 1,4 pour un. Sur le même rythme sous une vingtaine d'années nous serons à un cotisant pour un retraité. C'est-à-dire que pour garder la même pension qu'aujourd'hui, (qui a déjà bien baissé depuis une vingtaine d'années), il faudrait que les cotisations retraite (Salariées + employeurs) représentent environ 60% du montant du salaire. Ce qui est inenvisageable !
Pour compenser, les pertes de rentrées et les augmentations de dépenses, qu'on fait les gouvernements ? En premier, puisque nous étions sous le franc, 4 dévaluations (81, 82,83,86) sous Mitterrand. Les 39 milliards de francs de coût d'achat des nationalisations ayant encore plus grevé les comptes, il a fallu augmenter les prélèvements tout en passant par la rigueur sous le Gouvernement Fabius. Les dettes s'accumulant, c'est au tour de Michel Rocard de « dénicher » en 1990 une « trouvaille provisoire », la CSG qui n'a pas arrêté d'augmenter et de s'élargir tant en niveau qu'en assiette, suivi par la CRDS en 1996.
Pour l'exemple, les simples cotisations sur une fiche de salaires qui étaient à moins de 7% dans les années 70, sont aujourd'hui à plus de 21%, soit multiplié de plus de trois. Ce qui n'a pas empêché la Sécurité Sociale de cumuler des dettes d'année en année, tout en remboursant beaucoup moins, malgré les créations de forfaits en tout genre pour diminuer encore plus les remboursements.
En 2000, les 35 heures pour soit disant répartir le travail supprimer le chômage, ont encore gravement accentué le déséquilibre productif, non productif.
Comme nous ont dit nos amis Nordistes, vous français et surtout syndicalistes, vous avez toujours confondus les termes SOCIAL et TRAVAIL.
Passer à 39h, 35h, 60 ans, c'est une modification du temps de travail et ce n'est pas spécialement une avancée sociale. (en terme de gestion)
Le véritable social même si le terme a une large définition, c'est la santé, les crèches, les handicapés, la Sécurité Sociale, l'enfance, la vieillesse, les associations, etc...
Qui est-ce qui nourrit financièrement le SOCIAL, c'est le rendement du TRAVAIL
Le travail démarre de plus en plus tard, les retraités sont de plus en plus nombreux, les centenaires aussi. Ils sont passés de 100 en 1900 à 20.400 en 2013 (200.000 prévus en 2060). Nous avons déjà des centenaires qui ont eu un temps de retraite plus long que celui du travail. De quoi mettre toutes les caisses de retraite dans le rouge.
Alors revenons à la maxime Nordique :
+ de Travail = + de social financé.
Comment répondre positivement à cette maxime ?
En augmentant les temps de travail et d'activité proportionnellement à la durée de vie des retraités.
A partir de là, la gestion du pays sera facilité, puisque les rentrée seront toujours au minimum égales aux dépenses, tout en ayant un social largement financé sans dette, peu ou pas chômage. Le rêve. Non, ce serait retrouver simplement les années des 30 glorieuses, avec un niveau de vie très nettement supérieur.