A-t-il été bon, ou mauvais ? Chacun jugera, en fonction de ses opinions. Toujours est-il qu’Emmanuel Macron a donné hier soir sur TF1 sa première interview télévisée en direct de l’Élysée, depuis son élection en mai dernier.
Une parole présidentielle rare
Le président de la République a tenté hier soir d’expliquer aux Français la direction qu’il veut donner à la France, et les grandes réformes qu’il entreprend. Un exercice difficile, auquel ont sacrifié tous ses prédécesseurs, avec plus ou moins de succès. Comme le rappelle Le Monde, depuis son élection, Emmanuel Macron, partisan d'une parole présidentielle "rare", a évité les interviews télé, déclinant celle devenue traditionnelle du 14 juillet. Et il n'a donné que cinq interviews.
Le chef de l’Etat a assumé son style et certaines déclarations polémiques, et défendu des mesures économiques et sociétales à venir. Parmi elles, la réforme du code du travail, la protection des salariés, la réforme de l’ISF ou encore l’ouverture des droits aux indemnités chômage aux démissionnaires. Il a promis de ramener le chômage à 7% de la population active au cours de son mandat.
Il s’est aussi exprimé sur la sécurité. Au sujet des menaces d’attentats, il a expliqué que « le risque zéro n'existe jamais » face à des « individus fous, malades ».
"Là pour transformer la France"
« Sur tout, je fais ce que je dis. C'est en effet assez nouveau. Je ne suis pas là pour gérer. Je suis là pour transformer la France et je continuerai au même rythme et avec la même détermination » a-t-il expliqué en préambule.
Une déclaration aussitôt rabrouée par Denis Jeambar dans Challenges : « Il entend démontrer que rien ne lui échappe, que son pouvoir n'a pas de limite, que son savoir est encyclopédique et que ses solutions vont jusque dans les détails les plus précis ».
L’interview du président de la République a été suivie par près de 9,5 millions de téléspectateurs sur TF1 soit un peu moins que l’interview de rentrée de François Hollande diffusée en septembre 2012, qui avait réuni 9,9 millions de personnes en moyenne.
Mais 61% des Français disent ne pas avoir été convaincus, d’après un sondage Harris Interactive* pour RMC publié ce lundi.