Un record depuis la création de l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés, l'AGS. Cet organisme, chargé d'aider le paiement des salariés des entreprises en difficulté a débloqué plus de deux milliards d'euros l'an dernier, pour aider les travailleurs impayés.
La situation des entreprise françaises reste délicate, en témoigne le montant des salaires impayés l'an dernier.
2,19 milliards d'euros de salaires impayés en 2013 dans les entreprises françaises
Un montant qui s'élève donc pour 2013 à 2,19 milliards d'euros. Une somme que l'AGS, l'organisme patronal qui avance des crédits aux sociétés en difficulté pour payer leurs employés, a dû débloquer. Dans les faits, l'AGS se tourne vers les entreprises qui n'ont plus suffisamment de trésorerie pour verser les salaires de leurs employés.
Des fonds provenant d'une cotisation des entreprises, équivalent à 0,3 % de la masse salariale
D'où provient cet argent ? Les fonds de l'AGS proviennent essentiellement d'une cotisation des entreprises, équivalent à 0,3 % de la masse salariale d'une société, mais également grâce à la récupération, quand cela est possible évidemment, des fonds prêtés.
286 000 salariés secourus par l'AGS l'an dernier
Reste que le montant des salaires impayés a augmenté l'an dernier de 5,4 %. Un véritable record depuis 1974, date de la création de l'AGS. Mais alors que les impayés augmentent, le nombre des salariés secourus a augmenté lui-aussi, à 286 000 personnes en France. Un chiffre dont on doit évidemment se réjouir qu'à moitié…
80 % des cas sont des TPE de moins de dix salariés
L'an dernier, l'AGS a permis le paiement des salaires et indemnités dans près de 28 000 affaires. Un nombre en hausse lui aussi, de 3,6 % par rapport à l'année précédente. Dans 80 % des cas, il s'agit d'entreprises de moins de 10 salariés. Il faut également soulever que l'AGS a pu récupéré en 2013 718 millions d'euros de fonds prêtés.
L'AGS précise enfin que la hausse des sauvetages d'entreprises aurait ralenti, pour le dernier trimestre 2013, ce qui lui évitera peut être d'augmenter le taux de cotisation des entreprises, comme cela avait été fait il y a cinq ans, pour pouvoir continuer d'assurer sa mission...