Travail de nuit : la CGT réclame 4,8 millions d’euros d’astreinte à Monoprix

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 29 janvier 2014 à 10h16

Les polémiques autour du travail dominical et du travail de nuit n'en finissent pas. Mercredi, la CGT a assigné l'enseigne Monoprix devant le tribunal de grande instance de Nanterre (TGI) et réclame le versement de plus de 4 millions d'euros pour non respect d'une décision de justice sur le travail de nuit.

Verdict le 7 février prochain. La CGT n'a pas apprécié que Monoprix ne respecte pas une décision de justice interdisant le travail de nuit dans 17 de ses magasins. La décision, qui avait été rendue le 3 avril dernier par la Cour d'appel de Versailles, avait confirmé l'invalidation d'un accord instaurant le travail de nuit. Un accord qui avait été signé en 2006 par deux syndicats de l'enseigne, mais que la CGT s'était toujours refusée de signer.

Monoprix frappé d'interdiction sur l'ouverture de ses magasins après 21 heures

Dans les faits, le tribunal interdisait aux enseignes Monoprix d'ouvrir après 21 heures, sous peine de 5 000 euros d'astreinte par infraction constatée. Néanmoins, la Cour d'appel qui a confirmé le jugement de première instance laissait 4 mois à la marque pour négocier les bases d'un nouvel accord. Selon la loi, le travail de nuit entre 21 heures et 6 heures du matin reste "exceptionnel" et doit "être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale". De plus, les salariés concernés par le travail de nuit doivent bénéficier de droits et de garanties spécifiques à leur créneau horaire.

La CGT réclame 4,8 millions d'euros d'astreinte à l'enseigne

La CGT, qui assigne de nouveau l'enseigne Monoprix devant la justice, a déploré le fait que "l'astreinte court depuis fin août". "Nous attendions de voir l'évolution de la situation mais l'employeur n'a rien fait pour 17 magasins qui sont toujours ouverts après 21 heures." a notamment déclaré Marie-Christine Aribart, déléguée centrale CGT, citée par Le Parisien. L'amende réclamée par l'organisation syndicale s'élève exactement à 4,850 millions d'euros.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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