Depuis le scandale des enfants qui travaillaient dans les usines d'assemblage des Smartphones et autres produits High-Tech en Asie, il y a quelques années, les géants du secteur ont pris des mesures pour garantir le respect et les conditions de travail chez leurs sous-traitants. Mais Amnesty International pointe, dans un nouveau rapport, que des enfants sont toujours exploités... dans les mines de Cobalt.
Les batteries au Lithium utiliseraient du Cobalt extrait par des enfants
Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas un scandale de ce type : une enquête d'Amnesty International menée en République Démocratique du Congo et dévoilée par la chaîne britannique BBC, aurait découvert que les exploitants des mines de Cobalt font travailler des enfants.
Le Cobalt est un des éléments-clé des batteries au Lithium utilisées par tous les géants de la high-tech : smartphones, baladeurs, montres connectées, tablettes et ordinateurs portables... quasiment toutes les batteries rechargeables d'aujourd'hui sont au Lithium. Ces mines de Cobalt fourniraient, selon l'ONG Amnesty International, l'ensemble des grands groupes.
L'ONG aurait découvert que des enfants passent parfois "24 heures d'affilée" dans les tunnels et qu'ils sont parfois âgés de seulement 7 ans. L'extraction de Cobalt présente, qui plus est, de gros risques pour la santé et les conditions de sécurité ne sont pas réglementaires : 80 mineurs seraient morts entre septembre 2014 et octobre 2015 d'après l'enquête.
Apple, Samsung, Sony... tous concernés
La République Démocratique du Congo produit près de 80% de l'ensemble du Cobalt extrait dans le monde et ce sont les géants de la high-tech qui l'utilisent. L'ONG accuse donc indirectement Apple, Samsung, Microsoft, Sony et les autres d'utiliser le travail de mineurs. Une accusation grave de laquelle les marques se sont très rapidement défendues.
Apple a déclaré à la BBC que "le travail des mineurs n'est jamais toléré chez ses fournisseurs" et que le groupe mène des audits indépendants sur la question. Samsung, de son côté, prône sa "politique de tolérance zéro" envers le travail des enfants.
Quant à Sony, le groupe serait en train de "travailler avec les fournisseurs concernant les problèmes liés aux droits et aux conditions de travail dans les sites de production".