La part des actifs travaillant au moins un dimanche par mois reste stable ces cinq dernières années, à 21%. Le travail dominical est le plus répandu dans les hôpitaux et la fonction publique d’État, loin devant le secteur privé, révèle la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail.
7 agriculteurs sur 10 travaillent le dimanche
Alors que le débat autour de l’assouplissement du travail dominical se poursuit, dans les faits, ces cinq dernières années on n’observe ni un recul ni une progression du phénomène : chaque année depuis 2013, le travail dominical concerne légèrement plus de 20% des actifs, apprend-on du bilan 2018 du travail dominical dressé par le ministère du Travail.
Parmi les personnes qui travaillent au moins un dimanche par mois il y a beaucoup d’agriculteurs (le taux culmine à 70,3% dans cette profession), d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise (30,1%) mais aussi pas mal d’employés (25,1%). Le taux le plus élevé du travail dominical s’observe dans les hôpitaux publics (49,8% des effectifs), devant les services de l’État (33,5%), les collectivités locales (12,9%) et le secteur privé (16%).
Le travail dominical concerne surtout les jeunes, les femmes et les CDD
Le travail dominical concerne une grande proportion de jeunes (22,7% des 15-29 ans) et de salariés en CDD (1 sur 4). Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes à travailler au moins un dimanche par mois (21,2%, contre 20,8%), et également plus nombreuses à travailler au moins deux dimanches par mois (14,4%, contre 13,7%).
Le niveau d’études ne semble en revanche pas avoir d’incidence sur le fait de travailler ou non le dimanche, le travail dominical étant aussi répandu parmi les peu diplômés que parmi les très diplômés.