Pendant un an, treize grosses entreprises du quartier d'affaires de La Défense, vont tenter de réduire de 5 à 10% le nombre de leurs salariés qui utilisent les transports en commun entre 8h30 et 9h30, afin de les désengorger.
Désengorger les transports en commun à Paris
Travailler à Paris a des avantages, mais le principal inconvénient reste les transports en commun bondés aux heures de pointe, surtout sur certaines lignes qui mènent à des points stratégiques de la capitale. Ainsi, pour désengorger les transports durant ces heures critiques, une expérimentation va être lancée dans le quartier de la Défense, près de Paris, selon des révélations de France Bleu.
Elles sont treize entreprises à se lancer dans le projet. Toutes promettent de s'engager à inciter leurs salariés à décaler leurs horaires. La RATP, la SNCF, Ile-de-France Mobilités et le groupement d'entreprises Paris la Défense espèrent ainsi réduire la fréquentation des trains durant les heures de pointe. Et une « charte d'engagements réciproques pour le lissage des heures de pointe » a été signée par les différents partenaires, ce mercredi 28 novembre.
100 000 passagers aux heures de pointe, entre 8h30 et 9h30
Pour rappel, La Défense est un centre névralgique qui accueille 150 000 employés qui se rendent au travail chaque jour en transports en commun, en utilisant les lignes qui desservent le quartier d'affaires (RER A, ligne 1 du métro, ligne L et U du Transilien, tramway T2). Et ils sont 100 000 à le faire à l'heure de pointe, entre 8h30 et 9h30.
Lasses des retards de leurs employés, treize grosses entreprises, dont Allianz ou Total, s'engagent à réduire de 5 à 10% le nombre de leurs salariés qui utilisent les transports en commun entre 8h30 et 9h30. Pour y parvenir, elles vont permettre à leurs employés d'arriver plus tôt ou plus tard, entre 6h30 et 10h30 et s'engagent à organiser les réunions uniquement entre 10h00 et 17h00.
Le télétravail, une autre solution pour éviter les transports
Mais l'expérience ne s'arrête pas là. Le télétravail - un à deux jours par semaine - sera également encouragé tout comme le recours à des espaces de coworking ou de tiers-lieux permettant aux salariés de travailler à l'extérieur de l'entreprise. L'utilisation du vélo, de la trottinette, du covoiturage ou de l'auto partage sera également favorisée et un challenge mobilité sera organisé en janvier. Les salariés seront alors incités, en échange de récompenses, à changer leurs habitudes.
Ce n'est pas la première expérience tentée dans la région. Un précéndent s'est déroulé en 2015 à la Plaine Saint-Denis avec le concours de six grandes entreprises employant 11.000 salariés. 72% des employés avaient révélé avoir la possibilité de décaler leurs horaires de 15 minutes. Mais lors du challenge mobilité, la fréquentation n'avait baissé que de 7% à l'heure de pointe du matin au final. Des résultats mitigés de l'aveu même de la SNCF. Cette fois, tous veulent croire au succès de l'opération.