Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), la chute de la « connectivité » aérienne est préjudiciable pour le marché de l’emploi dans les pays où un grand nombre de liaisons aériennes ont été déprogrammées.
Covid-19 : la « connectivité » aérienne a chuté de 93% en Europe
Après avoir chuté brutalement avec le début de l’épidémie de Covid-19, la « connectivité » aérienne ne donne toujours pas de signes de rétablissement. Et les compagnies aériennes ne sont pas les seules à en souffrir : les économies des pays qui accueillent ces vols en sont elles aussi victimes. Selon les estimations de l'Association internationale du transport aérien (IATA), à travers le monde, 46 millions d’emplois dépendant du transport aérien sont en jeu.
Avec le début de la crise sanitaire, la « connectivité » aérienne a chuté de 93% en Europe et d’autant en Afrique, de 91% en Amérique du Sud, de 88% au Moyen-Orient, de 73% en Amérique du Nord et de 76% en Asie-Pacifique, ont calculé les spécialistes de l’IATA.
Une bonne « connectivité » aérienne bénéficie à l’économie du pays en question
Cela, alors qu’au cours des deux décennies écoulées, le nombre de villes directement reliées entre elles par avion avait doublé. Sur la période 2014-2019, les États-Unis, qui détenaient déjà la palme du pays le plus connecté, ont vu leur « connectivité » progresser de 26%. La Chine, deuxième dans le palmarès, a vu la sienne progresser de 62%. En Inde, 4e du classement, la « connectivité » a progressé de 89%, et en Thaïlande, 9e dans le classement, de 62%. Rappelons aussi que depuis le début des années 2000, le prix moyen d’un billet d’avion a chuté de moitié.
Selon l’IATA, une hausse de 10% de la « connectivité » d’un pays induit une hausse de productivité de la main d’œuvre de 0,07% dans ce pays. En plus, une bonne « connectivité » bénéficie également à l’économie des pays très dépendants du tourisme puisqu’ils peuvent investir les revenus générés par le tourisme dans d’autres secteurs de leur économie.