En vogue depuis des années, et en pleine explosion depuis la pandémie, la transformation digitale s’est imposée dans les établissements de santé. Sur les grandes lignes, elle tient ses promesses avec un gain de temps pour les équipes, de nouvelles modalités de soins devenues problèmes, qui concernent possibles et une amélioration de la qualité des soins. Mais certains notamment la sécurité et les temps d’indisponibilité, viennent ternir le tableau. C’est ce que nous apprend la dernière étude de SOTI Un investissement critique: prendre le pouls des technologies de santé.
La transformation digitale concerne tous les établissements de santé
Un chiffre : 97.3% des établissements de santé français utilisent des dispositifs médicaux connectés ou à distance. Les hôpitaux ont dû trouver de nouvelles façons de soigner les patients avec de multiples contraintes, ce qui les a amenés à s’équiper massivement ces dernières années.
En effet, plus de la moitié des établissements se sont mis à l’utilisation des appareils mobiles pendant la crise (57% pour les dispositifs IoT et de télésanté, 51% pour les appareils portables). Avec une augmentation du budget alloué aux nouvelles technologies sur cette période pour 73% des établissements.
Ces investissements ont permis de mettre en place de nouvelles modalités de soin, comme le suivi à distance, qui a permis de sauver beaucoup de vies. Mais ces investissements ont aussi eu lieu en dehors d’un cadre technique suffisamment robuste pour tirer pleinement parti des appareils mobiles qui se sont désormais imposés.
La transformation digitale doit être ordonnée
Les conséquences de cette absence de cadre sont multiples. Par exemple, 60% des responsables estiment que l’utilisation des appareils mobiles dans leur établissement pose un risque pour l’intégrité et la sécurité des données de santé. Alors que les hôpitaux sont sous pression financièrement, plus de la moitié (53%) des répondants pensent que les établissements de santé ont un budget alloué à la sécurité des données insuffisant.
Avec des conséquences potentiellement importantes pour les patients mais aussi les finances et la réputation de l’établissement de santé en cas de vol de données. Cet enjeu est critique car sans un niveau de sécurité satisfaisant, les patients n’auront pas confiance dans l’utilisation des nouvelles technologies de santé. Si les vols de données devaient se multiplier, nous assisterions à une érosion de l’adhésion à ces pratiques, avec comme résultat un retour en arrière possible.
Autre problème : une mauvaise gestion des appareils mobiles peut créer des temps d’indisponibilité. Par exemple, si les appareils ne sont pas automatiquement mis à jour, si la performance des composants critiques comme la batterie n’est pas surveillée ou si les données ne sont pas disponibles facilement, les soignants perdent du temps en utilisant leurs appareils.
Pour éviter ces écueils, les établissements de santé doivent prendre le problème à bras le corps et s’assurer d’avoir une vision complète sur leur flotte d’appareils : onboarding, logiciels installés et sous quelle version, état de chaque appareil, localisation… grâce à une visibilité suffisante, il est possible d’automatiser beaucoup de tâches chronophages comme les mises à jour et d’avoir de façon proactive afin de détecter un problème à venir avant qu’il ne devienne une gêne pour le soignant.
La normalisation des appareils mobiles a ouvert de nouvelles voies dans le secteur de la santé. Cependant, leur utilisation n’est pas encore optimale : ils ne sont généralement pas gérés de façon centralisée, ce qui empêche d’avoir une visibilité suffisante pour en tirer le plein potentiel. Grâce à une plateforme de gestion des appareils mobiles, les établissements de santé peuvent assurer une meilleure sécurité des données de santé, faciliter le travail des soignants et améliorer la qualité des soins fournis.