C'est le plus gros chantier de travaux publics de toute l'Europe ! Et le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, vient de donner son feu vert à la poursuite des travaux, dans une interview au journal Sud Ouest, et notamment à la prolongation de la ligne Tours-Bordeaux vers le sud.
Une ligne à grande vitesse jusqu'en Espagne
Précisément, il a annoncé le lancement de l'enquête publique, préalable nécessaire à la future mise en service de la ligne à grande vitesse, de Bordeaux à Toulouse d'une part, et de Bordeaux à Dax d'autre part, dans le prolongement de la ligne en construction entre Tours et Bordeaux.
Le « Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest » peut donc continuer. Avec un double objectif : poursuivre le chantier de la grande vitesse dans une perspective de réseau transeuropéen et engager un effort de modernisation des lignes existantes.
Au sud, l'objectif est de relier Bordeaux à Toulouse en 2024 –coût estimé : près de 6 milliards d'euros- puis Bordeaux à Dax en 2027 –plus de 3 milliards- puis Dax jusqu'à Hendaye, à la frontière espagnole vers 2032. Mais ce dernier tronçon nécessite des études complémentaires.
Le financement sera en partie assuré par les recettes de l'écotaxe, qui fait polémique actuellement. Cette nouvelle taxe, issue du Grenelle de l'Environnement, frappera à partir de janvier 2014 les poids lourds pour chaque kilomètre parcouru, et permettra de financer de nouvelles infrastructures.
Ligne Tours - Bordeaux : les travaux continuent
Du coup, le projet plus au nord est lui aussi impacté par l'annonce du ministre : le financement du tronçon Tours-Bordeaux, qui est actuellement en cours de construction, va de fait être débloqué.
Or avec 340 km de lignes nouvelles, cette Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique est l'un des plus importants projets ferroviaires à l'échelle européenne. Quand le projet sera mené à bien, en 2017 selon les prévisions, cela mettra Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris, contre 3h15 aujourd'hui.
Cette ligne devrait faire voyager 3,6 à 5 millions de personnes supplémentaires par an. La ligne existante sera du coup libérée pour les trains de marchandises et les TER. Le projet emploie déjà plus de 200 personnes sur plus de 340 km de tracé. Pharaonique !