Total a signé un contrat d'envergure avec l'Iran. Aux termes de négociations qui ont duré des années, le groupe pétrolier français va gérer un champ gazier très important. À la clé : 4,8 milliards de dollars.
Depuis 2004, Total négocie avec les autorités iraniennes pour exploiter cet important champ gazier. Après plusieurs faux départs, cette fois c'est la bonne avec la signature du contrat entre Téhéran et le groupe pétrolier, qui détiendra 50,1% du consortium d'exploitation. L'objectif est d'alimenter le marché domestique iranien à partir de 2021, le tout « dans le respect le plus strict des législations nationales et internationales ».
Washington en porte-à-faux
Depuis juillet 2015 et la signature de l'accord sur le nucléaire iranien, les entreprises des grandes puissances internationales ont de nouveau accès aux marchés du pays. Ces derniers mois, les contrats se sont donc multipliés, et celui de Total est le plus important dans le secteur du gaz et du pétrole. Reste à savoir si Washington ne mettra pas tout par terre. L'avènement de Donald Trump à la Maison Blanche a provoqué un raidissement des relations avec Téhéran, et pour cause : l'administration du président américain ne cesse de dénoncer cet accord sur le nucléaire.
Début de la production dans 40 mois
Total avait indiqué en début d'année que le groupe attendrait la décision américaine, mais finalement l'entreprise a décidé d'aller de l'avant. La production devrait débuter dans les 40 mois ; Total, qui bénéficiera de cet accord pour les 20 prochaines années, devrait produire 370 000 barils équivalent pétrole chaque jour. Et le groupe pétrolier espère que ce contrat ouvrira d'autres opportunités dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie en Iran.