C'est la crise. Et cela se ressent dans chaque secteur de la société. C'est ainsi que dans les rues de Buñol, la célèbre Tomatina sera dorénavant payante, afin de remplir les caisses vides de la municipalité.
Le 28 août se déroulait la très célèbre Tomatina dans la municipalité de Buñol, près de Valence. Une fête ancrée dans les habitudes des Espagnols depuis 1945 où, dans la rue, les participants s'amusent à se balancer des tomates. Une tradition insolite, mais qui a fait la renommée de de la petite ville de l'est de la péninsule ibérique.
Vingt mille jeunes se sont ainsi défoulés lors de cette bataille géante de tomates, pour finir maculés d'une épaisse purée rouge sang. C'est sur 400 mètres de parcours que se déroule cet épique gaspacho à l'échelle humaine, organisé par la mairie qui a fait venir six camions chargés de 130 tonnes de tomates.
S'asperger de coulis de tomate
Mais cette année, nouveauté : les participants ont dû débourser dix euros pour participer aux festivités. Selon la version officielle, ce serait pour des raisons de sécurité que la mairie a décidé de faire payer l'accès à cette folle bataille. Une entrée payante qui a permis de diviser par deux le nombre de conviés, majoritairement des étrangers venus des quatre coins de la planète.
Alors que le coût de la Tomatina est de 140 000 euros, ces revenus ne seront pas de trop pour les autorités de la ville, qui accusent une dette de 4,1 millions d'euros, selon le Trésor Public. Une première pour la municipalité, qui pourrait pousser d'autres villes à privatiser leurs fêtes pour renflouer les caisses. Une décision qui a fait réagir dans cette Espagne en crise.