L'investisseur milliardaire Tom Perkins a dérapé. Lundi, le Wall Street Journal révélait que l'homme d'affaires avait comparé les manifestations contre les riches à la persécution des Juifs par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Le point Godwin est franchi. Effet assuré sur les réseaux sociaux.
Le fondateur de la société d'investissements Kleiner Perkins Caufiled and Byers ne mâche pas ses mots au sujet du mouvement Occupy, souvent comparé à celui des Indignés, un mouvement de protestation sociale principalement dirigé contre les inégalités économiques et sociales, et dans les faits, contre les personnes les plus fortunées de la planète.
Tom Perkins établie un parallèle entre les Juifs pendant la guerre et les riches pendant la crise
Interrogé dans le Wall Street Journal, Tom Perkins, déclarait lundi dans le quotidien vouloir "attirer l'attention sur le parallèle qu'il y a entre la guerre menée par les fascistes nazis en Allemagne contre leur un pour cent, c'est-à-dire les Juifs, à celle menée par les progressistes sur le un pour cent américain, c'est-à-dire les riches".
Des propos qui ont bien évidemment choqué un certain nombre de personnes, à commencer par la direction de la société que Perkins a fondé, bien que n'en faisant plus partie aujourd'hui. Des dirigeants qui ont répliqué à ces propos via le réseau social Twitter : "Tom Perkins ne fait plus partie de KPCB depuis des années. Nous sommes choqués par ses propos publiés aujourd'hui dans le Wall Street Journal , des propos que nous ne cautionnons pas."
"La démonisation par la classe"
Outre cela, le mouvement OccupyWallStreet, une des branches du mouvement Occupy qui avait investi le lieu mythique de la finance new-yorkaise à plusieurs reprises, s'est lui aussi indigné de tels propos, les qualifiant sur Twitter de complètement "fous". Tom Perkins avait pris pour exemple les actions menées par ce mouvement à San Fransisco, notamment contre le géant américain de l'Internet, Google. Invité par l'agence Bloomberg à préciser ses propos, Tom Perkins a ajouté que "sous les nazis, c'était la démonisation par la race, maintenant c'est la démonisation par la classe."
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