« Nous sommes prêts à accepter la critique, mais il y a des limites. » Dans une interview accordée au Figaro, Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, répond aux attaques du gouvernement envers sa famille, premier actionnaire du constructeur.
François Hollande avait en effet déclaré que le plan de restructuration annoncé par le groupe était "en l'état inacceptable" et s’était montré particulièrement virulent à l'égard de la direction, accusée de "mensonge", tandis qu’Arnaud Montebourg précisait : « Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire. »
Thierry Peugeot admet qu’un plan de 8000 suppressions d’emplois représente des mesures « douloureuses », et comprend « qu’elles puissent choquer au sein de l’entreprise, du gouvernement et dans l’ensemble du pays. » Mais il enchaîne aussitôt : « Nous avons des valeurs d’humanisme et de respect, sur lesquelles le groupe s’est construit durant toute son histoire. Nous ferons en sorte que ces valeurs soient appliquées dans la mise en œuvre du plan. »
Quant aux attaques ciblées sur les dividendes perçus par la famille Peugeot (qui détient 25 % du capital du groupe) en 2011, Thierry Peugeot explique sobrement que les résultats de l’exercice 2010 étaient bénéficiaires. Et de rappeler que « l’actionnariat familial est un pilier de l’édifice du groupe, un véritable atout. C’est un élément de stabilité pour les dirigeants, les salariés, les concessionnaires et même nos partenaires étrangers, car nous avons une vision à long terme. » Pourvu que ce soit la bonne !