La valse du gouvernement Valls 2 commence après seulement neuf jours avec une démission particulièrement frappante ce jeudi 4 août 2014 : le secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur, Thomas Thévenoud. Désaccord politique ? Non. Il n'aurait pas payé ses impôts depuis plusieurs années d'après le site Mediapart.
Thomas Thévenoud : un contribuable « défaillant »
Il aura fallu qu'il arrive au gouvernement pour que la chose soit dévoilée : selon le site Médiapart le député de Saône-et-Loire n'aurait pas rempli sa déclaration d'impôts depuis « plusieurs années ». Forcément, il a été accompagné vers la sortie. Il devrait également démissionner de ses fonctions de député.
La découverte d'un « problème de déclaration d'impôt » aurait été faite à la suite de la mise en œuvre des règles de « transparence fiscale » qui s'appliquent désormais pour tous les membres du gouvernement. Mais pas des parlementaires, semblerait-il. Et surtout pas en amont d'une nomination.
Une procédure d'imposition d'office lancée par le Fisc
Le problème fiscal serait aujourd'hui réglé : une procédure d'imposition d'office aurait été lancée et Thomas Thévenoud a déclaré que ses impôts en retard ont été « intégralement régularisés, avec l'ensemble des pénalités qui s'y réfèrent ».
Reste que, lors de sa nomination, ce n'était pas encore le cas. Manuel Valls n'aurait-il pas dû vérifier la chose avant ? un simple appel au ministère des Finances aurait dû suffire pour savoir si oui ou non le futur membre du gouvernement était à jour avec ses impôts.
D'autant plus que la France est en train de lutter vigoureusement contre la fraude fiscale des particuliers, surtout ceux détenant des comptes bancaires non déclarés à l'étranger (comme un certain Jérôme Cahuzac). La régularisation des dossiers de ce type, lancée en 2013, devrait rapporter plus d'un milliard d'euros dans les caisses de l'Etat.
Matthias Fekl reprend le poste
A la suite de la démission de Thomas Thévenoud, c'est le député PS Matthias Fekl qui reprend le poste de Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur et au Tourisme.
Un poste particulièrement instable puisque, depuis l'élection de François Hollande en 2012, il a été détenu par six personnes différentes.