Si les gestes barrière sont la première étape pour lutter contre la pandémie de coronavirus Sars-CoV-2, responsable de la Covid-19, l’OMS l’a dit et répété : tester la population est le seul moyen pour réduire efficacement les contaminations et identifier les foyers de propagation de la maladie. Pour ce faire, deux options s’offrent aux autorités et aux citoyens : le test PCR, le plus connu, et le test sérologique.
Le test PCR a un défaut : la lenteur des résultats
Les campagnes massives de test de la population française en cours sur le territoire se basent sur le test PCR, celui qu’on a vu à maintes reprises dans les médias et qui consiste à réaliser un prélèvement au fond de la narine du patient. S’il est efficace, bien que les résultats ne soient pas certains à 100%, ce test présente un défaut majeur alors que la propagation du virus s’accélère dans l’Hexagone et que les Français s’apprêtent à vivre la rentrée la plus étrange de leur vie : la lenteur des résultats.
Les résultats du test PCR ne sont en effet disponibles que plusieurs jours après le prélèvement, et avec l’augmentation du nombre de tests réalisés par jour ce délai a tendance à augmenter. Cela pose plusieurs problèmes : peut-on demander à toute personne testée de s’auto-isoler pendant 3, 4 ou 5 jours alors qu’elle a des obligations familiales ou professionnelles, pour ensuite lui dévoiler qu’en réalité elle n’a pas la Covid-19 ? Si le taux de positivité aux tests est en hausse selon Santé Publique France, il reste inférieur à 4% en cette fin de mois d’août 2020. Pour 100 personnes testées et placées à l’isolement, moins de 4 sont effectivement malades. Une telle perte de productivité ne risque pas d’aider à la relance économique.
Le test sérologique : efficace mais surtout rapide
L’autre solution dont disposent les autorités sanitaires, mais qui n’est pas massivement déployée, est celle du test sérologique comme celui développé par Biosynex (le TROD COVID-19 IgC/IgM). En termes d’efficacité dans la détection de la maladie, il identifie les anticorps avec un taux de réussite de 95%, si bien que ce type de tests sérologiques a été autorisé par la Haute Autorité de Santé le 11 juillet 2020.
Et il présente plusieurs avantages, par rapport aux tests PCR : il peut être réalisé par des professionnels de la santé non biologistes, comme les médecins libéraux et les pharmaciens, et il donne des résultats en une dizaine de minutes. Un test idéal pour un dépistage de dernière minute, par exemple en cas de doute avant d’aller rendre visite à une personne fragile.
Et, détail non négligeable alors que le déficit de la Sécurité sociale devrait exploser en 2020 à plus de 52 milliards d’euros, il coûte beaucoup moins cher : 10 euros, contre 50 euros pour un test PCR, notamment du fait de la nécessité de dépêcher un laboratoire pour analyser le prélèvement.