Il ne vit pas en Bretagne, mais les intempéries qui ont touché l'Ouest de la France n'ont pas manqué de marquer Armand Jung, député PS du Bas-Rhin. Le parlementaire a proposé à Bercy de taxer, partout en France, les SMS et les appels téléphoniques pour soulager les communes touchées par les dernières tempêtes.
Armand Jung a sa petite idée pour alléger "la facture des communes touchées par des intempéries" de l'hiver. Des intempéries qui ont durement touché la Bretagne, avant de traverser la France, ruinant le littoral mais également des hectares de champs, totalement inondés.
Taxer les SMS et les appels pour alléger la facture des sinistrés des dernières tempêtes
Le député socialiste du Bas-Rhin a en effet proposé, dans une question écrite adressée au ministère de l'Economie et des Finances, de taxer, sur la totalité du territoire français, les SMS et les appels téléphoniques d'un centime d'euro, dont le fruit irait directement aux communes les plus touchées par les dernières intempéries de l'hiver.
229 SMS envoyés chaque mois en moyenne par client
Combien rapporterait une telle mesure ? Le calcul est simple. D'après les chiffres publiés par l'ARCEP, le nombre de SMS envoyés par mois, en moyenne, par un client d'un opérateur mobile s'élève à 229, sur le troisième trimestre 2013. Soit, si l'on applique le projet de taxe, 2,29 euros par client mobile, sans la taxe sur les appels. On estime à 54,2 millions le nombre de forfaits mobiles de France.
Les intempéries de cet hiver ont coûté 200 millions d'euros
La taxe du point de vue des SMS rapporterait donc plus de 124 millions d'euros, en un trimestre, sur la base des chiffres du dernier trimestre 2013. Et c'est sans compter la partie de la taxe qui concerne les appels. Le coût des intempéries de l'hiver est estimé à 200 millions d'euros.
Le gouvernement préfère faire payer les assureurs
Une taxe qui permettrait donc de récolter énormément d'argent, de manière à aider les municipalités les plus touchées par les tempêtes. Pour l'instant, Pierre Moscovici n'a pas encore répondu à Armand Jung. Mais le gouvernement a d'ores et déjà fait savoir que l'indemnisation des sinistrés restait du rôle des assureurs.