Dans la terminologie locale, on n'appelle pas ça une tempête mais un coup de vent. Entre les inondations et les dégâts matériels, les Bretons plient mais ne cassent pas, depuis l'arrivée sur leurs terres, de la tempête Dirk. Mais voilà, de tels dégâts pourraient bien coûter très cher aux assureurs.
Ainsi donc, les dommages causés par la tempête Dirk, dans le Finistère, l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et les Côtes d'Armor ont coûté la somme d'environ 100 millions d'euros aux assureurs, chargés d'indemniser leurs clients. C'est du moins l'avis de la Fédération française des sociétés d'assurance, qui confirme l'estimation donnée début janvier par Nicolas Moreau, le PDG d'Axa France. "Les deux tempêtes de 2013 qui sont les tempêtes bretonnes vont coûter à peu près 100 millions à l'industrie" avait-t-il indiqué à l'AFP, en marge de ses voeux à la presse, le 9 janvier dernier.
Bejisa moins destructeur que Dirk
Même le cyclone Bejisa, qui a frappé jeudi dernier l'île de la Réunion semblait alors pour le président d'Axa bien moins destructeur que les tempêtes qui ont sévi en Bretagne fin décembre et début janvier. Bejisa était vue pour Nicolas Moreau comme "moins important que celui qu'on a pu voir il y a deux ans, même s'il est extrêmement spectaculaire.
Les grandes marées arrivent, et le risque de recrue aussi
Reste que les intempéries de janvier effraient un peu plus l'assureur que les deux séries de décembre, sur le sol breton. En effet, en décembre, les vents et les précipitations étaient les mêmes que la vague d'instabilité de janvier, mais en décembre les marées n'étaient pas aussi importantes. Début janvier, la Bretagne rentrait en période de grandes marées, avec des coefficients dépassant facilement les 100, ce qui a eu pour effet de donner plus d'intensité aux cours d'eau responsables des inondations que l'on connaît.
L'état de catastrophe naturelle reconnu en Bretagne et à la Réunion très bientôt
En ce qui concerne le coût propre pour Axa, le PDG de la compagnie d'assurance ne l'a toujours pas mentionné. Le gouvernement avait, après cette vague d'intempéries, reconnut l'état de catastrophe naturelle en Bretagne et à la Réunion.