L’Assurance maladie ne remboursera plus les téléconsultations après le 30 septembre 2022, révèle le quotidien Les Échos.
Au-delà du 30 septembre 2022, les patients devront compter sur leur mutuelle… ou payer de leur poche
Clap de fin pour le remboursement intégral des téléconsultations par l’Assurance Maladie… Les téléconsultations seront toujours possibles bien sûr, mais leur remboursement deviendra partiel : la partie du tarif non couverte par l’Assurance maladie devra l’être soit par la complémentaire santé souscrite par le patient, soit par le patient lui-même.
Selon les informations des Échos, la Sécurité sociale souhaite mettre fin au système actuel, dérogatoire, mis en place au printemps 2020 afin de permettre aux Français de consulter un médecin sans avoir à se déplacer (ce qui était d’actualité étant donné la forte circulation du virus SARS-CoV-2) d’une part, et de permettre aux médecins de se faire rémunérer pour ces téléconsultations, étant donné qu’ils ne disposaient pas de logiciel de facturation adapté aux téléconsultations. Après plusieurs reconductions du dispositif par l’exécutif, à la prochaine échéance fixée au 30 septembre 2022, l’Assurance maladie entend donc basculer en organisation normale.
Le développement de la téléconsultation, un gisement d’économies pour le système de soins
Le nombre de téléconsultations a en effet explosé depuis le début de l’épidémie de Covid-19. D’après les chiffres Assurance Maladie, il est passé de 40.000 par mois en février 2020 à 4,5 millions en avril 2020. Et d’après les chiffres de la DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé, les trois quarts des médecins généralistes ont mis en place la téléconsultation, alors que moins de 5% la pratiquaient avant la pandémie.
Selon une étude réalisée en janvier 2022 par l’Institut économique Molinari, le développement de la téléconsultation permettrait au système de santé français d’économiser 1 milliard d’euros, dont 293 millions d’euros économisés par la baisse des dépenses de transport pour les patients optant pour la téléconsultation, 467 millions d’euros de réduction des dépenses relatives aux consultations de généralistes et de spécialistes et 284 millions d’euros d’économies générées dans les services d’urgences.