Imprimantes 3D : faut-il investir dans les sociétés qui les conçoivent ?

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Modifié le 9 janvier 2014 à 6h34

Les imprimantes en trois dimensions (3D) s’imposent comme l’une des technologies phares de notre décennie. L’impression 3D, également connu sous le nom de fabrication additive, est un phénomène moderne qui permet de convertir un modèle numérisé en objet tridimensionnelle. Ces objets sont créés par l’ajout de couches de plastiques superposées.

La première imprimante 3D a été créée dans les années 1980, cependant, les récentes modernisations technologiques ont conduit à une explosion de la demande et à une importante médiatisation de ce produit.

Un os de mâchoire humaine, une trachée artificielle, l’Aston Martin DB5 de James Bond ou une maison sur les canaux d’Amsterdam, tous ont été réalisés ou sont en train d’être réalisés par une imprimante 3D. L’Aston Martin qui part en flammes dans Skyfall se compose de dix-huit morceaux de voitures imprimés en trois dimensions puis reconstitués pour créer un modèle entièrement jetable.

L’impression en trois dimensions révolutionne également notre industrie. La banque Crédit Suisse a d’ailleurs récemment publié un rapport sur le potentiel de croissance du secteur des imprimantes 3D, soulignant particulièrement les opportunités nouvelles dans les secteurs de l’aérospatial, de l’industrie automobile et de la santé. Il y a six mois, les Etats-Unis découvraient comment un bébé de deux mois a été sauvé grâce à la création d’une prothèse en trois dimensions adaptée à sa trachée.

Bien que de nombreuses entreprises prospèrent dans le domaine, les principaux acteurs sont 3D Systems (DDD.N) et Stratasys (SSYS.O). L’américain 3D Systems (DDD.N) est considéré comme le leader du marché. L’entreprise vient de sortir deux nouvelles imprimantes 3D : les ProJet 4500 et 5500X. Au moment de la rédaction de cet article, le cours de l’action 3D Systems progressait de 115 % depuis le début de l’année et il a augmenté de 410 % depuis mars 2012. Stratasys (SSYS.O) offre une progression similaire avec des actions en augmentation de 48 % cette année et de 157 % depuis juin 2012. Avec un ratio cours sur bénéfices au-dessus de 150, il est difficile de ne pas comparer le phénomène au grand boom du dotcom.

Toutefois, les imprimantes 3D ne font pour le moment l’objet d’aucune régulation et permettent d’imprimer tout et n’importe quoi. La presse s’est récemment montrée réticente sur le sujet. Les armes imprimées en 3D sont de loin ce qui provoque la polémique la plus forte parmi les politiciens. Un reporter du journal anglais Mail on Sunday est d’ailleurs parvenu à faire entrer une arme imprimée en 3D dans l’Eurostar.

Avec la baisse constante du coût des imprimantes 3D, il n’y a un qu’un pas avant l’entrée de cette technologie dans notre quotidien. Alors que la Poste propose déjà un service d’impression en trois dimensions, le géant de l’imprimante Hewlett Packard a annoncé son intention de sortir au moins un modèle d’imprimante 3D sur le marché pour juin 2014. Il est tentant de voir le potentiel de croissance dans ce secteur comme sans limite. Certains sont d’ailleurs déjà passés à l’imprimante 4D créant des objets intelligents capables de s’adapter à leur environnement et de se transformer dans le temps.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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