Lorsqu’avec ma femme nous mettons de l’argent de côté, nous nous privons aujourd’hui pour protéger du mieux que l’on peut notre famille et nos enfants des aléas que nous pourrions connaître demain.
Nous faisons un effort. Cet effort est une privation. Nous ne profitons, nous ne jouissons pas du fruit de notre travail immédiatement. Nous préférons nous « couvrir » de risques que nous ne connaissons pas encore mais que la vie nous apprend à « budgéter » quand même. Revers de fortune, perte d’emploi, accident de la vie ou accident tout court, les possibilités de problèmes sont innombrables. De façon plus positive, nous pouvons aussi évoquer le souhait d’aider les enfants, de les lancer dans la vie, de financer des études…
Bref, l’épargne est un acte essentiel de l’économie. D’ailleurs une bonne monnaie doit permettre d’épargner, c’est-à-dire de conserver de la valeur dans la durée. Gagner aujourd’hui pour dépenser demain n’est possible que si le pouvoir d’achat de la monnaie se maintient.
L’épargne des Français, forteresse quasi inviolable
C’est le titre d’un article de l’AFP le 28/10/2013 qui découvre un peu naïvement que le peuple déteste que l’on touche au grisbi… C’était là aussi une évidence.
« La volte-face fiscale du gouvernement ce week-end a montré à quel point l’épargne était un domaine sensible pour les Français, qui gardent jalousement un bas de laine parmi les mieux remplis au monde. »
Encore un fois, ce bas de laine est le fruit d’un effort. Il n’est pas volé. Il n’est pas un crime. Ce bas de laine est déjà imposé. Avant de le constituer, les épargnants ont été à peu près taxés sur tout. À tous les étages, nous payons taxes et impôts divers et variés.
Plus les impôts augmentent, plus le fait d’épargner devient difficile et réclame des efforts… et plus les gens tiennent à ce qu’ils ont réussi à sauver des griffes d’un État devenu rapace et voleur.
Lorsque l’on évoque la possibilité de me prendre 10 % de mes économies… oui je le dis : c’est du vol en bande organisée, cette bande fut-elle constituée de banquiers en faillite, d’État en déroute ou d’institutions internationales aucunement démocratiques. Avez-vous voté pour le FMI ?
Lorsque l’on change les règles fiscales en cours de route pour que l’État encaisse plus… alors oui, disons-le, c’est de la rapacité fiscale.
Et lorsque l’État n’hésite pas à mettre en place des législations rétroactives ou allant à l’encontre du contrat que nous avions à l’origine signé… alors oui, disons-le… c’est de la répression fiscale.
Lorsque l’État traite exactement sur le même pied la fraude fiscale et le terrorisme avec des gardes à vue de la même durée dans les deux cas et les mêmes méthodes intrusives comme les écoutes téléphoniques, la surveillance des mails etc., nous sommes, disons-le, dans la persécution fiscale. Je ne ferai jamais l’apologie de la fraude ou de la dissimulation fiscale. Je paie mes impôts et je râle… Je ne justifierai jamais les montages exotiques et le « blanchiment de fraude fiscale » mais, et c’est important, un fraudeur à l’impôt n’est pas un terroriste. Un fraudeur à l’impôt ne pose pas de bombe dans le métro que prennent ma femme et mes enfants. Ce qui est envisageable pour que notre société se prémunisse d’un attentat ne peut pas l’être pour la fraude fiscale quand bien même cette dernière doit évidemment être sanctionnée… soyons sérieux. Monsieur Cahuzac est peut-être un minable, sans doute s’est-il laissé aller à l’appât du gain mais tout de même, Monsieur Cahuzac n’est pas un terroriste.
Alors face à cette évolution hallucinante d’un État en déroute et prêt à tout pour vous voler votre argent, notre argent, légalement gagné, légalement épargné et légalement taxé tout au long de ce processus, je vous invitais à « débancariser ». Cela fait un an que je vous incite à fuir le système d’épargne classique, évidemment en respectant la législation en vigueur.
Alors quelles sont les solutions pour se protéger de l’État voyou, de l’État rapace, de l’État voleur ?
Posez-vous une question essentielle. Elle va vous surprendre mais elle est indispensable. De combien d’argent avez-vous vraiment besoin devant vous ?
Encore une fois, nous sommes assurés pour presque tout. La santé, la voiture, la maison qui brûle, notre responsabilité civile qui nous couvre si notre chat fait dérailler un train de déchets nucléaires… Alors à quoi bon une épargne financière pléthorique ?
Il faut donc bien faire la différence entre l’épargne dite de précaution et celle d’investissement et à vocation patrimoniale.
Si j’ai un pépin de voiture et que je ne suis pas remboursé par la compagnie d’assurance (par exemple parce que j’ai eu l’audace de rouler rond comme une queue de pelle ce qui me transforme d’office en délinquant de la route tendance terroriste routier), il me faudra environ 15 000 euros pour un bon modèle d’occasion chez Renault et neuf chez Dacia. Si en même temps ma cuisine toute équipée brûle et que ma compagnie d’assurance n’intervient pas, cela me coûtera 10 000 euros (on peut faire nettement plus et nettement moins aussi si on pose la cuisine que l’on achète directement chez Lapeyre ou chez Ikea, bon après il vous manque une charnière et votre femme est mécontente mais c’est une autre histoire). Comme le disait Chirac, les emmerdes volent en escadrille, donc disons que vous tombent dessus encore 30 000 euros de tuiles et autre ravalement de façade ou appel de charge non prévu ou des problèmes de chaudière à changer car rendant l’âme au moment évidemment où l’hiver arrive… bref, avoir devant soi 50 000 à 60 000 euros est très largement suffisant. Donc pour ceux qui ont plus que cette somme, soyons honnêtes, l’épargne financière et bancaire ne sert à rien ou presque. Ce n’est pas une épargne de précaution mais une épargne patrimoniale et d’investissement. En général, l’épargnant veut que son argent lui rapporte et c’est là l’erreur actuelle à ne pas commettre.
Si demain l’État vous vole 10 % de votre épargne, cela vous fera une belle jambe… Si la Bourse s’effondre, vous perdrez une grosse partie, si les États font faillite, votre contrat d’assurance vie fonds euros ne vaudra plus tripette.
La solution, c’est la débancarisation
Il faut fuir les institutions financières pour aller se ruer vers les actifs tangibles seuls capables de s’apprécier et de conserver de la valeur.
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris comment fonctionne leur beau et sublime contrat d’assurance vie soi-disant garanti, le mécanisme est le suivant :
Un fonds euros est composé à environ 80 % d’obligations d’État, c’est-à-dire de titres de dette émis par ces pays. Ces pays versent chaque année des intérêts à ses créanciers avec de l’argent qu’il n’a pas et qu’il emprunte à d’autres créanciers et souvent aux mêmes si vous avez épargné à nouveau durant l’année !
Le rendement, c’est-à-dire le taux d’intérêt que vous percevez, est en réalité payé par les États qui ont dû vous emprunter un peu plus pour le faire et vous est reversé par votre intermédiaire financier qui, au passage, prend sa commission. L’État ensuite vous taxe votre rendement… En clair, si l’on pousse la logique jusqu’au bout, vous vous payez vous-même votre propre rendement moins les taxes et les frais… absurde ! Une fois que vous avez compris cette réalité vous fuirez ! Si vous êtes complètement fada, vous pouvez continuer.
Ne me parlez donc pas de rendement ou d’intérêts ou encore de placements garantis qui rapportent ! Cela n’existe plus depuis bien longtemps et les épargnants vivent dans une grande illusion, raison pour laquelle ils se feront massacrer dans quelques temps. Si vous voulez gagner… vous perdrez ! Si vous acceptez de perdre… vous en sauverez au moins une partie !
1/ Les terres agricoles et les forêts. J’en parle depuis plusieurs années et je maintiens cette analyse. La terre et la foret sont la richesse de demain et certainement le meilleur placement des 30 prochaines années comme ce fut le cas dans les 30 dernières… pour l’assurance qui aujourd’hui ruinera les épargnants soit sous forme de taxe soit sous forme de faillite des contrats sur fond de banqueroute des États.
Pour ceux qui ne peuvent pas acheter une forêt de 250 hectares… une maison à la campagne avec un grand jardin le plus grand possible sera également un excellent placement, surtout que les prix des résidences secondaires sont en très très forte baisse. C’est le moment d’en profiter.
2/ Ceux qui veulent impérativement investir sur les actions le peuvent. Mais attention, pas n’importe comment. Au nominatif pur ! Je m’explique. Une action est un titre de propriété. Une part d’une entreprise. Cela a une véritable valeur même si cette dernière fluctue dans le temps. Cela a une valeur à condition d’être réellement le propriétaire de ce titre de propriété, ce qui n’est pas le cas lorsque vous passez par un fonds financier quelconque.
Vous pouvez détenir ces titres directement sur les livres comptables de l’entreprise. Hors banque. Contactez directement les services nominatifs des grands groupes (ils en ont tous). En plus, comme chez Air Liquide, vous aurez des avantages supplémentaires en tant qu’actionnaires directs.
3/ L’or et l’argent. C’est une évidence. Le maximum d’or et d’argent. Achetez en tous les mois. Lissez votre cours d’achat. Peu importe qu’il monte ou baisse. Achetez. Cela vaudra bientôt très cher surtout lorsque les Chinois adosseront le yuan à l’or. D’où également, même si la prime est un peu élevée, la possibilité d’investir sur les pandas chinoises qui sont parmi les plus belles pièces d’or actuelles au monde et qui ont cours légal en Chine en yuan. C’est la seule façon pour nous ou presque d’acheter du yuan chinois en plus sous forme d’or. Pile je gagne et face aussi. Nous pouvons aussi le stocker hors de France et hors Union européenne et le plus légalement du monde… ou alors on peut attendre que l’État vienne se servir sur nos comptes…
4/ Le plan épargne boîtes de conserve. Je vous en parle très régulièrement. Achetez une bicoque avec un potager. Achetez des graines, des outils, des couvertures, des poêles à bois, rentrez du bois et des conserves, remplissez votre garde-manger au maximum, stockez des médicaments, et de façon générale tout ce qui vous sera utile pour vivre le plus indépendamment possible de la société. L’autarcie est illusoire mais l’autonomie peut être assez rapidement une réalité. Pour ceux qui n’ont pas des fortunes, achetez un peu d’or et d’argent et pour le reste, les actifs tangibles que je viens de vous lister. Vous ne savez pas la valeur d’un rouleau de papier toilette en Bolivie alors qu’il n’y en a tout simplement plus à la vente ! Un rouleau de papier toilette est un actif tangible stockable et qui a une véritable valeur d’usage. Fondamentalement, pour le fondement, le papier toilette à plus de valeur que le papier monnaie, qui a une fâcheuse tendance à vous gratter le postérieur et à vous irriter ces parties sensibles !
5/ Pour ceux qui n’ont rien ou presque ? Dépensez, de toute façon dans un tel cas je préfère dépenser et me faire plaisir plutôt que de leur laisser me piquer ne serait-ce qu’un euro de plus, un euro de trop !
Rien n’est jamais parfait, rien n’est jamais sûr à 100 % !
L’État peut venir réquisitionner toutes les maisons de France et de Navarre, mais ce sera la guerre civile dans un tel cas, la démocratie aura disparu et il vaudra mieux essayer de fuir ce pays devenu dictature.
Vous devez garder à l’esprit que l’État va au plus facile. Au plus traçable. Au plus facilement taxable. Et c’est évidemment les comptes bancaires et assimilés, qu’ils s’agissent d’une assurance vie ou d’un contrat d’épargne quel qu’il soit.
Pour ne pas vous faire voler… n’en ayez pas ! C’est assez simple. Mettez votre or hors de France ou enterrez-le dans votre potager… au moins ils ne l’auront pas sans se fatiguer et sans creuser, et qu’ils ne comptent pas sur moi pour leur dire où c’est.
L’idée n’est pas de vous prémunir à 100 % du risque de spoliation car l’État peut vous spolier. Mais de rendre cette spoliation plus difficile pour lui. C’est toujours la règle des 80-20 ! 80% des sommes sont dans les institutions financières et facilement confiscables. Alors avant d’aller faire du porte à porte et d’envoyer les agents de Bercy creuser dans tous les jardins pour seulement 20 %… autant se servir sur les 80 % ! Un seul clic de souris suffit… ou deux !
Je vais vous dire le fond de ma pensée : peut-être que l’État réussira à me piquer mon fric durement gagné et sur lequel j’ai payé tous les impôts jusqu’au dernier centime. Peut-être oui, mais il faudra qu’il se donne autant de mal que j’en ai eu à mettre MON pognon de côté, et je ferai tout, absolument tout pour lui rendre la tâche la plus difficile possible.
Alors il est temps, mes chers amis, de fuir l’environnement financier classique et réorienter au maximum votre patrimoine vers les actifs tangibles.
Bonne débancarisation.
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez-bien !!