En pleine polémique sur les coûts élévés des carburants et à l'approche des blocages du 17 novembre, une idée est proposée par certains experts : taxer la viande. Explications.
Une taxe sur la viande pour réduire le nombre de morts
Ce samedi 17 novembre, en France, de nombreux blocages vont avoir lieu en réaction contre les prix à la pompe. Pour les automobilistes, les taxes sur les carburants sont trop élevés. Et si on taxait la viande à la place ? Dans une étude, publiée dans la revue PLOS One, des scientifiques préconisent sa mise en place pour prendre en compte son coût sur la santé humaine ainsi que sur l'environnement.
En effet, selon les auteurs une taxe moyenne de 20% sur la viande non transformée et de 110%, uniquement dans les pays riches, sur les produits jugés plus à risque, comme le bacon et autres produits transformés, pourrait réduire le nombre de morts de 220 000 à travers le monde. Et pour cause, de nombreux travaux scientifiques ont établi un lien entre la consommation élevée de viande et la survenue de maladie, notamment des cancers.
L'élevage, un des secteurs les plus polluants
Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, un habitant moyen d’un pays riche mange une portion de viande par jour ; la hausse des prix pourrait en théorie réduire cela à deux portions par semaine. Cet impôt pourrait donc s'ajouter à la taxe soda, mise en place en 2012, et renforcée au 1er juillet 2018. Et si elle était auparavant fixe, elle est désormais indexée sur le taux de sucre contenu dans les boissons gazeuses. L'objectif de cette taxe est d'inciter les industriels à diminuer la quantité de sucre dans leurs produits.
Enfin, l'élevage est aussi un des domaines qui polluent le plus au monde, à la fois les sols et l’air. Ce secteur serait ainsi responsable de 15% des émissions annuelles de gaz à effet de serre dans le monde, soit autant que le secteur des transports. Une telle taxe sur la viande avait été sondée auprès des Britanniques en 2015 et rencontrait une forte opposition. mais l'opposition tentait à diminuer lorsque les conséquences de la consommation de viande étaient expliquées.