Le plan Tabac que Marisol Touraine, ministre de la Santé, présentera le 17 juin ne se limitera pas qu'aux fameux paquets neutres et à la limitation de la cigarette électronique. Deux sénateurs ont ainsi proposé en plus une nouvelle taxe destinée aux fabricants de cigarettes.
L'industrie du tabac va payer (encore)
Les Philip Morris, British American Tobacco, Imperial Tobacco ou Altadis pourraient ainsi être amenés à verser annuellement 1 centime pour paquet vendu (de 20 cigarettes), en plus d'une contribution exceptionnelle se montant à 250 millions d'euros. Le but de ce nouvel impôt ? Faire payer l'industrie pour la pollution engendrée par les mégots de clopes !
Cette taxe rapporterait la bagatelle de 26 millions d'euros par an. Soutenue par les sénateurs Jean-Vincent Placé (EELV) et Gérard Bapt (PS), cette mesure pourrait faire partie des propositions contenues dans le plan de lutte contre le tabac du ministère de la Santé.
Une contribution de 250 millions
Thomas Thévenoud, déjà impliqué dans la bataille que se mènent les taxis et les VTC, y est allé lui d'une autre proposition : une contribution exceptionnelle de 250 millions d'euros, motivée par le fait que l'État ne frapperait pas suffisamment les cigarettiers au portefeuille. Cette somme représente cinq fois le montant annuel des impôts dont s'acquittent les fabricants. Le président de la mission d'information sur l'imposition des cigarettiers doit rencontrer les représentants des fabricants ce jeudi.
Autre coup dur pour les professionnels du secteur : les liens entre l'industrie et les politiques devraient se distendre encore, la ratification par la France d'une convention-cadre avec l'OMS érigeant une barrière étanche entre les dirigeants du pays et les lobbys du tabac.