En matière de taxation des véhicules polluants, cette option longtemps envisagée ne séduit finalement pas le gouvernement.
C'est le fruit d'une double réflexion de François Hollande, décidément bien en peine de ne pas pouvoir augmenter les impôts. D'une part, effectivement, cet engagement qu'il a pris en annonçant lors de sa dernière allocution télévisée qu'il n'augmenterait pas la fiscalité l'an prochain. D'autre part, la situation toujours inquiétante du marché automobile français.
Et pourtant, taxer les véhicules polluants est une idée qui fait son chemin depuis quelques temps, et cette mesure pourrait bien inciter les automobilistes à passer du diesel à l'hybride, de l''essence au tout électrique. Actuellement, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault réfléchit à des mesures alternatives de taxation des véhicules les plus polluants. Rien n'est actuellement décidé, mais la taxation du diesel, même si son augmentation dès 2015 reste à ce jour, dans le champ des possibles, ne semble actuellement plus d'actualité.
Parmi les mesures envisagées, celle d'un élargissement du bonus-malus à d'autres types de polluants que le CO2, comme les particules fines et l'oxyde d'azote (NOx) de manière à rééquilibrer la balance envers les véhicules émettant plus de CO2 au kilomètre que le diesel. Cet élargissement de l'assiette du bonus-malus, contrairement à un alourdissement de la taxe gazole, ne rapporterait à l'Etat que 200 millions d'euros, alors qu'il a actuellement besoin de 3,5 milliards d'ici 2016. Un vrai problème également pour PSA et Renault, spécialistes du diesel avec plus de 50 % de leurs voitures roulant au gazole…
L'autre option envisagée, une taxe carbone beaucoup plus lourde, serait difficile à mettre en oeuvre dès 2014. Ici, 3 scénarios sont à l'étude. Mais l'alourdissement de cette taxe pénaliserait à la fois les entreprises et les ménages. Le gouvernement n'est pas sortir de ce bourbier...