La présidente du Medef, Laurence Parisot qui va bientôt quitter ses fonctions, a estimé vendredi que l'annonce présidentielle la veille d'une taxe à 75% sur les salaires de plus d'un million d'euros, qui doit être payée par les sociétés, était "étrange" et représentait "un marqueur contre les entreprises". "Que va-t-il se passer pour les plus riches des Français qui ne travaillent pas dans les entreprises, qui sont profession libérale, artistes ? ", s'est interrogée la patronne la patronne des patrons sur France Info. "Je ne comprends pas du tout la philosophie du principe qui a été exprimé hier soir par le président de la République", a souligné Mme Parisot.
"On se retrouve dans quelque chose de totalement différent qui serait payé sous forme de cotisation particulière par les entreprises", explique Laurence Parisot insistant sur le fait que la taxe à 75% a changé de cible. Elle devait en effet, au départ, concerner les plus hauts revenus et non les entreprises. "Il y a là quelque chose de tout a fait étrange. Notre pays a besoin de signaux pro-entreprises, et une fois de plus c'est un marqueur anti-entreprises qui est donné par cette approche", a déploré Laurence Parisot. Avec le précédent projet de taxe à 75%, retoqué par le Conseil constitutionnel, "on avait l'impression que tous nos talents étaient stigmatisés". "Maintenant ce sont les entreprises qui sont stigmatisées", a-t-elle encore remarqué.
L'annonce de François Hollande sur cette taxe entreprise